LES

ÉPÎTRE CATHOLIQUE DE ST. JAMES,

L'APTRE.

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SUR LES ÉPTRES CATHOLIQUES.

INTRODUCTION.

Les sept épîtres suivantes ont été appelées catholiques ou générales, ne s'adressant à aucune Église ou personne en particulier, si l'on excepte les deuxième et troisième de saint Jean. Ils sont aussi appelés canoniques, ayant été reçus par l'Église comme faisant partie du canon du Nouveau Testament et comme écrits de l'autorité divine. C'est un fait admis par chacun, que cinq de ces épîtres, à savoir, celle de St.

Jacques, le deuxième de saint Pierre, le deuxième et le troisième de saint Jean, celui de saint Jude, ainsi que l'épître de saint Paul aux Hébreux, et l'Apocalypse ou l'Apocalypse de saint Jean, ont été mis en doute, et pas toujours et partout dans les trois premiers âges [siècles], jusqu'à ce que le canon et le catalogue des livres de l'Écriture aient été examinés par la tradition, et déterminés par l'autorité de l'Église catholique, le juge suprême de toutes les controverses en matière de foi et religion, selon la nomination de notre Sauveur, le Christ, exprimée en de nombreux endroits dans les saintes Écritures.

Mais je n'ai jamais pu savoir sur quelles bases ceux qui nient à l'Église catholique et aux Conciles généraux une autorité infaillible, et qui nient les promesses du Christ de guider son Église en toute vérité jusqu'à la fin du monde, peuvent être certains des Écritures ou des écrits sont canoniques, et qui ne le sont pas. Je n'ai jamais pu comprendre quelle interprétation donner au sixième des trente-neuf articles de religion de l'Église d'Angleterre.

Nous y rencontrons cette déclaration : Dans, ou par le nom de la sainte Écriture, nous entendons ces livres canoniques de l'Ancien et du Nouveau Testament dont l'autorité n'a jamais été mise en doute dans l'Église. Ceux que j'ai mentionnés ont certainement été mis en doute pendant quelque temps ; ils sont encore mis en doute par certains des derniers réformateurs : Luther, le grand docteur de la Réforme, n'a pas honte de dire que cette épître de S.

Jacques n'est pas meilleur que la paille et indigne d'un apôtre. Ces écrits, d'après ladite déclaration, ne doivent donc pas être comptés et reçus comme canoniques ; et pourtant avant la fin dudit sixième article, il est de nouveau déclaré que tous les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament, tels qu'ils sont communément reçus, nous les recevons et les rendons compte canoniquement. Et dans tous les Nouveaux Testaments de l'Église d'Angleterre, tous ceux-ci sont reçus pour canonique de la même manière que les quatre évangiles, sans aucune remarque ou publicité contraire.

--- La première des sept épîtres a été écrite par saint Jacques, surnommé le moindre, et Jacques d'Alphée, (Matthieu x. 3.) l'un des douze apôtres, appelé le frère de notre Seigneur, (Galates i. 19 .) qui fut nommé évêque de Jérusalem. Sa mère aurait été Marie, sœur de la bienheureuse Vierge Marie, et aurait été mariée d'abord à Alphée, puis à Cléophas ; avoir eu quatre fils, Jacques, Joseph, Simon (ou Siméon) et Jude, l'auteur de la dernière de ces épîtres.

Tous ces quatre étant cousins-allemands, sont appelés frères de notre Seigneur, Matthieu XIII. 55. Quelle grande vénération les Juifs eux-mêmes avaient pour cet apôtre et évêque de Jérusalem, voir non seulement Hegisippus apud Eusèbe, lib. ii. hist. type. 23. et saint Jérôme de viris illustribus, également le même saint Jérôme dans Galates i. 19. (tom. iv, p. 237, lib. 1. cont. Jovin. tom. iv, partie 2, p. 182.) mais même Josèphe, (lib.

xxviii. Antiquités juives, chap. 8.) où il l'appelle le frère de Jésus, surnommé le Christ. Cette épître a été écrite vers l'an 62. Le contenu principal est : 1. Montrer que la foi sans les bonnes œuvres ne sauvera pas un homme, comme l'a observé saint Augustin, lib. de fid. et opéra. type. iv.; 2. Il les exhorte à la patience, à implorer la vraie sagesse et la grâce divine ; 3. Il condamne les vices de la langue ; 4.

Il donne des remontrances contre l'orgueil, la vanité, l'ambition, etc.; 5. Pour résister à leurs convoitises et désirs désordonnés, qui sont les occasions et les causes du péché, et non Dieu Tout-Puissant ; 6. Il publie le sacrement de l'onction d'huile des malades ; 7. Il recommande la prière, etc. Saint Jérôme, dans une lettre à Paulin, (t. iv. partie 2, p. 574.) recommande toutes ces sept épîtres en ces termes : Jacques, Pierre, Jean et Jude, ont publié sept épîtres.

... à la fois court et long, court dans les mots, long quant au contenu ; Jacobus, Petrus, Joannes, Judas, septem epistolas ediderunt....breves pariter et longas, breves in verbis, longas in sententiis. (Witham) --- Saint Grégoire de Nazianze remarque que les fidèles n'étaient pas d'accord sur le nombre de ces épîtres ; certains en admettaient sept et d'autres seulement trois, à savoir. celui de saint Jacques, le premier de saint Jean et le premier de saint Pierre :

Grec : Katholikon Epistolon

Dents hommes epta phasin, oi de treis monas

Chrenai dechesthai ten Iakobou mian,

Mian de Petrou, tente Ioannou mian. --- Naz. Carme. de Script. Canon.

Nous indiquerons au début de chaque épître, la raison pour laquelle elles ont été adoptées dans le canon de l'Écriture. (Calmet) --- L'objet de ces épîtres était, selon la remarque de saint Augustin, de réfuter les erreurs croissantes de Simon Magus, des Nicolaïtes et d'autres hérétiques de ce genre, qui abusaient de la liberté de l'Évangile et pervertissaient le sens des paroles de saint Paul dans son épître aux Romains, prétendait que la foi seule, sans les bonnes œuvres, était suffisante pour le salut; bien que St.

Paul exige expressément des chrétiens, une foi agissant par la charité, Galates v. 6. et 1 Corinthiens xiii. où il emploie ces mots emphatiques : « Si j'avais toute la foi, afin d'enlever des montagnes, et n'ai pas la charité, je ne suis rien. (Saint Augustin, lib. de fide et operibus, chap. xiv. (Calmet) --- Quant à ce qui concerne l'authenticité de l'épître de saint Jacques, bien que Luther avec son audace habituelle affirme que beaucoup avec raison ont nié cette épître canonique, et affirma qu'elle était indigne de la plume d'un apôtre, cependant, en admettant que certains individus dans les premiers âges [siècles] de l'Église doutaient de son autorité, nous sommes néanmoins assurés par certains monuments qu'elle était toujours considérée comme sacré et inspiré à la fois par les Églises latine et grecque.

Cela ressort clairement du soixantième canon du concile de Laodicée ; du quarante-septième du concile de Carthage, en 397 ; d'Origène, hom. vii. à Josué ; de St. Athanase in synopsi, Epiphanius hæresi 76; de Saint-Jérôme, ad Paulinum Epis.; de Saint-Augustin, lib. ii. de Doc. Chris. type. viii ; de saint Grégoire de Nazianze, tom. III, p. 98 ; d'Amphilochus, apud St. Grégoire de Nazainzus, tom.

ii. p. 194 ; d'Innocent I. Epis. ad Decentium; de Rufinus, Exposit. Symboles ; et de Gélase Ier qui, au cinquième siècle [siècle], dans un concile de soixante-dix évêques, à Rome, a établi le canon des livres authentiques de la sainte Écriture, et les a distingués de ce qui est faux. (Cal. et Habert de Sacr. Ext. Un.) --- Saint Jérôme et Saint Augustin citent fréquemment cette épître comme l'œuvre incontestable de cet apôtre; et depuis leur époque, son authenticité n'a jamais été remise en cause par les catholiques.

On pense que saint Jacques a écrit cette épître en grec, car il cite les Écritures selon la version de la Septante, comme le chap. iv. 6 ; et comme cette langue était couramment parlée en Orient par les Juifs dispersés, auxquels il écrivait. son style est concis et sentencieux, comme celui de Salomon dans ses proverbes, et comme les maximes des Orientaux jusqu'à nos jours. (Calme)

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