et de peur que, quand je reviendrai, mon Dieu ne m'humilie parmi vous, et que je ne pleure beaucoup de ceux qui ont déjà péché et ne se sont pas repentis de l'impureté, de la fornication et de la lascivité qu'ils ont commises.

Paul répond aux soupçons de ses ennemis par des questions directes ; car de même qu'il est sûr de sa propre intégrité, de même il sent qu'il peut se porter garant de ses représentants, sachant qu'ils n'ont pas donné la moindre occasion de tirer les conclusions que ses ennemis essayaient de suggérer aux Corinthiens : De ceux qui Je t'ai envoyé, y en avait-il un par qui j'ai profité de toi ? Dans son agitation, l'apôtre ne considère pas la construction grammaticale, tant la question l'affecte profondément.

Ses représentants étaient en observation depuis qu'ils étaient à Corinthe ; que quiconque dans la congrégation s'avance maintenant avec des charges précises. Au cas où certains d'entre eux pourraient simuler l'ignorance de ce à quoi Paul faisait référence, il dit ouvertement : j'ai demandé à Titus d'aller en mission, et avec lui j'ai envoyé le frère (qui l'accompagnait). Ils étaient ses émissaires, ils agissaient à sa place. Paul fait référence à la mission dont Titus venait de rentrer, apportant son rapport de la congrégation de Corinthe.

Titus a-t-il abusé de vous ? Ne marchons-nous pas dans le même esprit, sur les mêmes pas ? La même manière de faire avait été trouvée chez Tite qui animait aussi Paul, le même Saint-Esprit gouvernait leurs actions et contrôlait leur conduite. Mais maintenant les Corinthiens avaient reconnu la détermination et la sincérité de Tite, chap. 7:13, et donc Paul pouvait interpréter leur bonne opinion en sa faveur aussi, puisque Tite avait exécuté ses instructions. Paul n'avait rien à cacher, et tous ses actes et motifs étaient au-dessus de tout soupçon.

L'apôtre peut donc aussi énoncer le but de sa vantardise, à savoir, les édifier jusqu'à la repentance. Ce faisant, il rejette d'abord l'idée comme s'il écrivait en guise d'excuse : pensez-vous depuis longtemps que nous nous excusons auprès de vous ? Cela aurait été en effet indigne de la dignité d'un apôtre, s'il avait fait dépendre son autorité de leur appréciation. Et c'est pourquoi il leur dit qu'une telle idée était loin de son intention ; au contraire : aux yeux de Dieu, nous parlons en Christ.

Il a son pouvoir et son autorité de Christ, il fait le travail de son ministère conformément aux instructions d'en haut. Pour cette raison aussi il est vrai : Mais toutes les choses (que nous disons et faisons), bien-aimés, je les fais pour ton édification. Cette idée est toujours au premier plan dans l'esprit de Paul, comment il pourrait faire plus pour leur bénéfice spirituel, comment il pourrait les faire progresser dans leur vie spirituelle.

Mais les circonstances tendent à le rendre douteux quant à leur condition spirituelle et leur bien-être : Car je crains que, malheureusement, quand je viendrai, je ne te trouve pas tel que je le voudrais, et que je ne sois aussi trouvé pour toi tel que tu le voudrais. ne pas. Il exprime ici la sollicitude affectueuse d'un père. Il les trouverait pas à la hauteur de la norme qu'il leur a fixée, et eux, à leur tour, pourraient ne pas le trouver aussi agréable qu'ils l'avaient prévu, mais plutôt enclins à une sévérité indignée à cause de leur attitude et à cause des promesses non tenues. de leur condition spirituelle.

La rencontre s'annonçait embarrassante et douloureuse pour les deux parties. Il mentionne huit sortes de mauvais fruits qui poussaient habituellement dans le sol qu'ils se préparaient à Corinthe et qu'il redoutait de trouver : des querelles, des querelles de toutes sortes ; jalousie, chacun étant plein de méfiance envers l'autre ; rages, rage véhémente, passionnée; esprit de parti et factions engendrées par un tel esprit ; les morsures de dos, les malédictions et les mauvais rapports ; chuchotements, par lesquels le bon nom d'un voisin a été diffamé; arrogance, tant à l'égard des dons que de la connaissance ; des tumultes, des désordres qui gêneraient gravement l'œuvre de l'Évangile. Ces fruits pouvaient mûrir là où régnaient encore la chair et le diable, et des indices montraient que leur règne n'avait pas encore été brisé à Corinthe.

Quel effet cela aurait-il sur l'apôtre, leur dit-il franchement : De peur que, quand je reviendrai, mon Dieu ne m'humilie devant vous. Ce serait vraiment une expérience humiliante pour Paul de voir un si maigre fruit de son travail dans l'Évangile. Une fois auparavant, il avait subi cette mortification, et il ne souhaite pas que la désagréable expérience se répète. Car il serait alors obligé de pleurer pour beaucoup de ceux qui ont péché auparavant et qui ne se sont pas repentis de l'impureté, de la fornication et de la lascivité qu'ils ont commises.

Il semble qu'à l'occasion de sa précédente visite, il ait attiré l'attention sur leur tendance aux péchés de la chair et les ait mis en garde contre toute forme d'impureté, d'immoralité et de sensualité. Si à son deuil sur eux et à leur refus de se repentir s'ajoutait cette nouvelle douleur de voir s'installer à Corinthe d'autres fruits de la chair, la mesure de son humilité serait sûrement atteinte.

C'est toujours une préoccupation grave et lugubre pour tout pasteur fidèle si des délinquants déclarés, des pécheurs flagrants, persistent dans leur impénitence, mais il n'abandonnera pas l'espoir avant d'avoir épuisé tous les moyens qui pourraient conduire à leur rédemption.

Sommaire

Dans sa vantardise, Paul se réfère à des révélations spéciales, et en particulier à une vision extraordinaire qu'il a eue, ainsi qu'au fait que le Seigneur le maintient humble par une grave infirmité ; il déclare que leur amour pour lui aurait dû les pousser à le recommander, puisque son affection pour eux était sincère ; il espère un repentir édifiant de leur part.

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