Et quand j'ai commencé à parler, le Saint-Esprit est tombé sur eux comme sur nous au commencement.

Au lieu de se lancer dans des arguments savamment formulés pour défendre son action, Pierre pense qu'il vaut mieux laisser les faits parler d'eux-mêmes, raison pour laquelle il les donne sous la forme d'un simple récit, les présentant aux critiques dans l'ordre, tout comme ils s'est produit, et comme ils ont été rapportés au chapitre 10. Pierre leur a d'abord parlé de la vision particulière qu'il avait eue à Joppé, quand il avait été dans un état d'extase, quand le récipient sous la forme d'un grand drap, attaché ensemble aux quatre coins, était descendu du ciel.

Il souligne qu'il a regardé de très près, et qu'il n'était pas question d'illusion. Il avait sûrement vu dans le conteneur divers quadrupèdes et animaux et reptiles de la terre et oiseaux du ciel. Il avait clairement entendu la voix lui disant de se lever, de massacrer et de manger. Il s'était opposé avec force au motif qu'il avait toujours observé strictement l'injonction régissant les aliments impurs.

Mais la voix avait retenti une seconde fois, lui enjoignant de ne pas considérer comme commun ce que Dieu lui-même avait purifié. Trois fois la même chose s'était produite avant que le récipient ne soit à nouveau tiré dans le ciel. Et voici, à ce moment même, trois hommes s'étaient tenus en bas, envoyés de Césarée pour le chercher, et le Saint-Esprit lui avait dit de les accompagner sans aucun doute ni hésitation. Ils étaient alors allés avec lui, ainsi que des frères de Joppé, dont Pierre déclare ici avoir été six ; ces six, étant revenus avec lui à Jérusalem, pouvaient justifier ses paroles.

Ils étaient entrés dans la maison de l'homme qui avait envoyé les messagers, qui leur avait raconté qu'il avait vu un ange se tenir dans sa maison et lui parler. Le commandement de cet ange qu'il avait suivi en envoyant à Joppé et en allant chercher Simon avec le nom de famille Pierre, qui lui dirait des paroles par lesquelles il serait sauvé et sa maison. Ces derniers mots, introuvables dans les autres récits, anticipent un résumé du discours de Pierre en montrant à l'assemblée l'accomplissement des prophéties de l'Ancien Testament et de la prédication du Nouveau Testament en Christ, le Sauveur de tous les hommes.

Pierre raconte enfin l'effet que ses paroles avaient eu sur ses auditeurs. Avant d'avoir terminé son discours et d'avoir fait ressortir tout ce qu'il aurait pu dire sur ce sujet, qui est inépuisable, le Saint-Esprit était tombé sur les Gentils de la même manière qu'il s'était communiqué à eux-mêmes au commencement. L'argument de Pierre était donc qu'après avoir vu la vision, entendu la voix et reçu l'ordre de l'Esprit d'aller avec les hommes, il n'aurait pu faire autrement que d'obéir et d'entrer dans la maison des Gentils à Césarée. Et le fait que le Saint-Esprit avait été répandu sur ces Gentils était une preuve supplémentaire de l'acceptation des Gentils par le Seigneur.

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