Pierre fut donc gardé en prison ; mais la prière a été faite sans cesse de l'Église à Dieu pour lui.

A cette époque, à l'époque où Barnabas et Saul furent envoyés sur leur ambassade de charité, très probablement en l'an 45 ou au début de l'an 46. Depuis l'an 41 Hérode Agrippa Ier, petit-fils d'Hérode le Grand, occupait tout le pays qui avait autrefois été gouverné par son grand-père, avec le titre de roi, sous la suprématie romaine. Son pouvoir dépassait celui d'un gouverneur ordinaire, et il prenait bien soin de se maintenir par une attitude convenable de déférence flatteuse envers l'empereur.

Il avait atteint son poste actuel par une promotion progressive, ayant reçu d'abord la tétrarchie de Philippe (Batanée, Trachonitis et Auranitis), un peu plus tard la tétrarchie de Lysanias, avec le titre de roi, peu après la tétrarchie d'Hérode Antipas (Galilée et Pérée), et enfin Samarie et Judée. Sans aucune occasion spéciale, apparemment simplement pour montrer la puissance de son tyran, cet Hérode laissa sa main lourde frapper certains membres de l'église de Jérusalem, pour les maltraiter, les torturer et les vexer.

Il a d'abord tué, assassiné délibérément, Jacques, le frère de Jean, avec l'épée. Luc n'utilise volontairement pas de mot pour désigner une exécution, même avec une apparence de droit, mais il applique le mot approprié et approprié : meurtre. Ce Jacques le Majeur, fils de Zébédée, doit être distingué de Jacques le Petit, fils d'Alphée. La prédiction du Seigneur, Matthieu 20:23 , s'est ici accomplie : Jacques, le premier martyr des rangs des apôtres, a bu de la coupe du Seigneur, et a été baptisé de Son baptême.

Cet acte cruel et absolument injustifié du roi a dû être la cause d'un grand chagrin pour la congrégation de Jérusalem, éliminant, comme il l'a fait, l'un des principaux enseignants de la jeune Église. Les feux de la persécution s'étaient éteints jusqu'à quelques braises fumantes, mais l'action d'Hérode les attise dans une nouvelle flamme ; les Juifs, ennemis invétérés de la Croix, se réjouirent de la destitution d'un chef de la secte haïe ; ils ont trouvé l'action en accord total avec leurs souhaits.

Hérode, qui se vantait donc de sa piété pharisienne, ajouta un second acte injustifié, celui de prendre Pierre en captivité, de l'arrêter sans raison ni charge, simplement parce qu'il convenait à sa fantaisie. Mais comme c'était justement à ce moment-là que se célébrait la Fête des Pains sans Levain, Hérode, désireux de montrer par tous les moyens son zèle pour les coutumes religieuses juives, fit arrêter Pierre et le mettre en prison, son intention étant de le traduire en justice en présence de le peuple après les jours de la fête de la Pâque.

Les noms de la fête sont ici intervertis, puisqu'ils étaient appliqués indistinctement. Pour être sûr que sa victime ne s'échapperait pas, Hérode prit des précautions inhabituelles, le livrant à quatre quaternions de soldats, quatre soldats pour chacune des quatre quarts de la nuit, pour sa garde. La coutume romaine était probablement suivie, selon laquelle le prisonnier était enchaîné à deux gardes dans la cellule, tandis que deux veillaient à l'extérieur.

Avec un grand nombre de personnes à Jérusalem pour la fête, Hérode espérait gagner en popularité par ces mesures : mais surtout par la condamnation définitive de l'apôtre en présence du peuple. Il ne s'est pas rendu compte que par son action il opposait sa faible force à la puissance de Dieu Tout-Puissant et du Christ exalté, un fait que Luc fait ressortir par le contraste : Or Pierre était en effet gardé dans la prison, mais la prière était faite sans cesser par la congrégation à Dieu à cause de lui.

C'est une triste réalité que la puissance de la prière ne se réalise pas suffisamment de nos jours. Si les congrégations individuellement et collectivement faisaient usage de la prière, prière incessante et importune, le succès d'un grand nombre d'entreprises serait acquis d'avance. Notez que la prière des chrétiens a été faite en faveur de Pierre, très probablement pas exclusivement pour sa libération, bien qu'ils savaient que c'était une affaire facile pour le Seigneur, mais pour la force et le courage de supporter la persécution et le martyre, si besoin est, pour l'amour de son Seigneur.

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