et quand ni le soleil ni les étoiles n'apparurent pendant de nombreux jours, et qu'aucune petite tempête ne s'abattit sur nous, tout espoir que nous soyons sauvés fut alors ôté.

La douce brise semble n'avoir été qu'une accalmie pendant que la tempête s'est déplacée, peu de temps après qu'ils soient partis de Fair Havens, et probablement avant qu'ils aient contourné le cap, où leur cours tournerait vers le nord-ouest, un vent orageux, un ouragan , battu de Crète et de ses montagnes. Son nom est donné comme Euroclydon, ou Est-nord-est, maintenant connu sous le nom de "Levanter", et sa force était telle, après que le navire avait été attrapé par lui, qu'il était impossible d'affronter le vent.

Alors les marins ont cédé au vent, ils ont livré le navire à la merci de l'ouragan et ont été poussés. Régulièrement vers le sud-ouest, ils ont été battus jusqu'à ce qu'ils courent sous le vent d'une petite île appelée Clauda. Ici, la force de l'orage n'était pas tout à fait aussi grande qu'à l'air libre, et les marins pouvaient donc prendre trois précautions. Avec quelque difficulté, ils s'emparèrent du bateau, ou esquif, qui flottait ordinairement à l'arrière, mais qui risquait maintenant de se briser contre les flancs du navire : ils le hissèrent sur le pont.

Ils ont ensuite ceinturé, ou frappé, le navire en faisant passer des câbles autour de la coque, sans doute la longue distance dans ce cas, pour sécuriser toute la planche du navire et briser la force des vagues. Le serrage se faisait au moyen du cabestan, offrant ainsi une certaine sécurité contre la séparation des bois, Et enfin, comme les marins craignaient d'être poussés dans le redoutable Syrtis, les grands bancs de sables mouvants près de la côte d'Afrique, ils abaissaient le train, le gréement des voiles, ou le réglaient de manière à offrir le moins de résistance possible au vent, et ainsi étaient entraînés.

Leurs précautions semblent au moins avoir eu tant d'effet que le cours du navire a été modifié du sud-ouest à l'ouest. Le lendemain, la tempête a fait rage avec une vigueur sans relâche, et comme ils ont été secoués et ont subi une grande détresse à cause de la tempête, ils ont largué, ils ont jeté par-dessus bord la cargaison, ou des parties de celle-ci qui étaient lâches. Le troisième jour, ils jetèrent par-dessus bord le gréement et les amarres du navire, y compris tous les espars et cordages.

La souffrance et la détresse de tous les hommes à bord ont été considérablement accrues par le fait qu'ils dépendaient des étoiles pour diriger le cours du navire, et puisque maintenant ni le soleil ni les étoiles n'apparaissaient pendant de nombreux jours et la tempête faisait rage avec une force sans relâche, ils ont finalement abandonné tout espoir d'être sauvés. C'était le résultat d'une course au danger sans nécessité, d'une pure présomption.

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