Et il me dit : Tu dois encore prophétiser devant beaucoup de peuples et de nations et de langues et de rois.

Ceci est un autre intermède avec une distribution étrange : Et la voix que j'avais entendue du ciel, j'ai (une fois de plus entendu) me parler et dire : Va, prends le livret ouvert de la main de l'ange qui se tient sur la mer et sur La terre. Cette vision ressemble à celle liée à Ézéchiel 3:1 , l-3, et elle a à peu près le même sens. La voix du ciel se distingue à nouveau de celle de l'ange, car elle ordonne à Jean de prendre le livret ouvert de l'ange.

La scène grandit en étrangeté : Et j'allai vers l'ange, lui disant : Donne-moi le livret ; et il me dit : Prends-le et avale-le, et il rendra ton estomac amer, mais dans ta bouche il sera doux comme du miel. Sûrement une situation des plus particulières pour laquelle l'ange a émis un tel ordre, que le voyant dévore le petit rouleau, qui, bien qu'il ait un goût sucré, serait amer à digérer. Mais Jean obéit : Et je pris le livret de la main de l'ange et l'avalai, et il était dans ma bouche doux comme du miel ; et quand je l'eus mangé, mon estomac était amer. Comme on lui avait dit, il dévora avidement le rouleau, et les effets furent exactement comme l'ange l'avait prédit, un goût sucré dans la bouche, mais une sensation de grande amertume dans l'estomac.

Jean reçoit maintenant un dernier commandement : Et il me dit : Il est nécessaire que tu prophétises encore des peuples et des nations et des langues et de nombreux rois. La révélation avait été faite, et Jean avait été chargé de faire connaître les visions. Le message qu'il devait proclamer concernait tous les hommes de toutes les nations et de toutes les langues, dirigeants et sujets. Ainsi nous avons de nouveau la preuve que le voyant a écrit sur l'ordre et par l'inspiration du Seigneur, que nous avons, dans ce livre, la vérité éternelle.

Reste maintenant à voir ce que cette vision, dans son ensemble, signifie. La force de l'ensemble du tableau semble indiquer une préparation au dernier malheur, et dans ce sens, il a été compris par la plupart des commentateurs luthériens. L'apparence entière de l'ange symbolise l'essence et le caractère du dernier malheur. Il est venu avec un grand spectacle spirituel, comme celui qui personnifiait le Christ lui-même, comme celui qui représentait l'œuvre du Christ, la vérité du Christ, le royaume du Christ, sa voix menaçante exigeait la reconnaissance de sa personne et de sa doctrine, de ses décrets, tels qu'ils étaient contenus dans le livret, dans le petit parchemin.

Comme Jean le découvrit, ces décrets et doctrines étaient en effet doux au goût et agréables à la chair, mais il fut plus tard convaincu qu'ils étaient dangereux pour le cœur et la conscience, qu'ils détruisaient la foi. Ainsi cet ange, sous l'apparence de la plus haute sainteté, représente la puissance de l'enfer, qui est apparue avec un grand spectacle spirituel et sous le nom et le masque du Christ, mais dont l'intention était à travers les doctrines des hommes, qui ont plu à la chair pervertie, de détruire à la fois la foi et la conscience. Cette description, comme nous le verrons, correspond au Pape de Rome comme le véritable Anti-Christ.

Sommaire

Le voyant contemple un ange avec un livret descendant du ciel, portant un message menaçant ; il avale le petit parchemin et éprouve un goût sucré dans la bouche, suivi d'une sensation amère dans l'estomac.

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