Marie-Madeleine est venue et a dit aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur et qu'il lui avait dit ces choses.

Alors que Marie était encore au milieu de sa plainte amère aux anges, elle a peut-être entendu un bruit derrière elle, un pas ou un bruissement, ce qui l'a fait se retourner rapidement. Elle a remarqué qu'il y avait un homme debout là, mais d'une manière ou d'une autre, elle n'a pas associé cet homme à son Seigneur. Ce n'était pas seulement que ses yeux étaient embués de larmes, mais que Jésus apparaissait maintenant sous une forme d'où toute humilité avait disparu, et qui était aussi glorifiée, spiritualisée.

Comme Jésus l'a choisi, il pouvait se rendre visible et invisible, être présent tantôt à un endroit, tantôt à un autre ; Il pouvait soit assumer l'ancien aspect familier sous lequel ses disciples le connaissaient, soit il pouvait apparaître devant eux comme un étranger qu'ils n'associaient en aucune façon à leur ancien Maître. C'était donc dans ce cas. Même sa voix, il avait changé. Sa question sympathique, par conséquent, formulée dans les mêmes mots que celle des anges, ne provoque qu'une nouvelle explosion de ressentiment et de douleur.

Elle prenait Jésus pour le jardinier, l'homme qui devait certainement savoir quelque chose sur la disparition de son Seigneur. S'il était responsable de l'enlèvement du corps, il devait lui donner tout de suite les renseignements nécessaires, afin qu'elle aille l'emporter. L'idée a peut-être frappé Mary que le jardinier avait jugé bon d'emmener le corps dans une autre tombe à proximité, car cette tombe devait être utilisée pour un autre corps.

Notez l'amour de Marie : Femme faible qu'elle est, elle entreprendra seule d'emporter le corps de son Seigneur bien-aimé. Mais Jésus sentit que le moment était venu pour lui de se révéler. De la vieille voix familière que tous les disciples connaissaient et aimaient, il ne prononça qu'un seul mot : Marie ! La forme de l'orateur n'était peut-être pas familière, son corps aurait pu être glorifié. mais par cette voix, Marie l'aurait connu n'importe où.

Du fond d'un cœur transporté de joie éclata son cri : Rabboni ; mon maître! Il était là, bien vivant ; et rien d'autre n'avait d'importance. Et elle a peut-être pensé que l'ancienne relation familière allait reprendre, qu'elle pourrait le toucher, s'assurer définitivement de son identité. Mais le temps de la camaraderie intime entre le Maître et les élèves était maintenant révolu. Jésus l'avertit de ne pas le toucher ; ce n'était pas Son retour permanent à la communion visible avec Ses disciples.

Il lui donne la raison de cette interdiction : Parce que Je ne suis pas encore monté vers Mon Père. Après que sa glorification eut été pleinement accomplie, ses disciples pourraient entrer en communion plus étroite avec lui que jamais, de la manière qu'il avait expliquée aux apôtres dans les derniers discours de la veille de sa mort. Par son ascension, Jésus est entré dans l'usage plein et illimité de sa divine majesté, et donc aussi de son omniprésence.

Et par conséquent, il est maintenant plus proche de ses disciples que jamais auparavant. Par la foi, tous les croyants ont Jésus dans leur cœur, une communion beaucoup plus intime, beaucoup plus étroite que jamais celle qui s'est établie entre le Christ et ses disciples dans l'état de son humiliation. C'est un message merveilleusement beau que Jésus confie d'ailleurs à Marie, qu'elle doit remettre à ses frères : je monte vers mon Père et vers votre Père, vers mon Dieu et vers votre Dieu.

Il y a un monde de réconfort dans le mot "frères". Mes frères, cela devrait certainement être un mot pour rendre un chrétien joyeux, et pour éveiller et stimuler l'amour envers le Christ. Madeleine était enivrée de dévotion et d'amour envers le Seigneur.

Qui d'entre nous croirait certainement et fermement dans son cœur que le Christ est son Frère, il viendrait avec des bonds et dirait : Qui suis-je pour être ainsi honoré et pour être, et être appelé, le fils de Dieu ? Car je ne suis certainement pas digne qu'un si grand Roi et Seigneur de toutes les créatures m'appelle sa créature. Mais maintenant, il ne se contente pas de m'appeler sa créature, mais veut que je sois et que je sois appelé son frère.

Ne devrais-je donc pas être heureux, puisque cet Homme m'appelle Son frère qui est le Seigneur sur le ciel et la terre, sur le péché et la mort, sur le diable et l'enfer, et tout ce qui peut être nommé, non seulement dans ce monde, mais aussi peut être là-dedans pour venir à la comète ?" Les paroles de Jésus sont sans équivoque : Il donne à Ses croyants le grand et grand honneur, les plaçant absolument au même niveau que Lui. C'est le fruit glorieux et le résultat de Son œuvre de rédemption.

Marie-Madeleine, pour sa part, y croyait maintenant. Elle était convaincue que la résurrection de Jésus était le sceau de la rédemption achevée. Et elle a apporté son message aux disciples. Elle a déclaré, sans aucun doute ni hésitation, qu'elle avait vu le Seigneur, et que c'étaient ses paroles pour eux. Un vrai croyant témoignera toujours de la foi dans son cœur. Et si, en plus, une telle personne est mandatée et appelée par le Seigneur pour faire connaître le fait de la résurrection aux autres, le témoignage doit être rendu en toute joie et avec l'assurance qui porte la conviction.

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