Et un autre a dit, j'ai épousé une femme, et donc je ne peux pas venir.

D'un consentement, comme d'un accord préalable, les convives commencèrent à s'excuser, assez courtoisement, mais avec un air de finalité qu'on ne peut négliger ; ils suppliaient, ils ne voulaient pas venir. Les excuses de trois d'entre eux sont données à titre d'exemple. L'un avait acheté un terrain, et justement à ce moment-là, la nécessité lui incombait de le revoir ; l'achat n'avait pas encore été rendu inconditionnel, et il était donc absolument nécessaire pour lui de sortir à ce moment précis.

Ses affaires étaient plus importantes que le souper : il suppliait d'être délivré de sa promesse. Un deuxième invité venait d'acheter cinq paires ou paires de bœufs, et il allait les examiner. Il n'était même pas aussi soucieux que le premier homme de faire paraître son refus inévitable : il voulait y aller, cela lui plaisait, son affaire aussi lui était plus chère et plus importante que l'invitation.

Un troisième déclara froidement au serviteur qu'il avait épousé une femme et qu'il ne pouvait donc pas venir. Son mariage avait eu lieu depuis qu'il avait reçu l'invitation pour la première fois, et cela, estimait-il, le dispensait de tous devoirs sociaux qu'il aurait pu promettre. Ce n'est pas le facteur du plaisir charnel qui est ici souligné, mais simplement le fait que, dans son nouveau bonheur, il ne se souciait pas des distractions.

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