Et quand Jésus vit qu'il répondait discrètement, il lui dit : Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. Et après cela, aucun homme n'osera Lui poser de question.

La déclaration claire des Écritures que Jésus lui donna en réponse à sa question tentante fit une profonde impression sur le scribe. Il n'y a pas un seul point qui puisse être démenti, il n'y a pas un seul défaut à cause duquel on puisse engager une discussion. C'était une vérité biblique claire et indubitable. Il en est toujours ainsi de la Parole de Dieu. Si le croyant est seulement sûr de ses passages bibliques, de ses textes de preuve ! Ils sont la vérité éternelle du grand Dieu, qui résistera à toutes les moqueries et à tous les arguments contraires.

Le scribe fut obligé d'acquiescer absolument : Bon, Maître, en vérité tu as dit. Quand la Parole de Dieu a parlé, toute argumentation doit cesser. Presque machinalement, le scribe répéta la substance de l'instruction du Christ. Mais qu'il était pleinement convaincu, cela ressort du fait qu'il varie quelque peu les paroles du Christ et exige aussi l'amour de Dieu avec une pleine compréhension. L'intellect et la compréhension tout entiers, toute la capacité de raisonner, ne sont pas fermés et mis hors d'état de nuire chez un chrétien, mais renforcent plutôt sa position face à Dieu, puisqu'il est pris en captivité sous l'obéissance de Christ.

Chaque effort du chrétien croyant est tendu vers cette fin, de démontrer son amour envers Dieu, de pénétrer dans les mystères de la sainte Parole de Dieu en comparant les différentes sections concernant les doctrines fondamentales et aussi en montrant la folie des attaques contre la Bible. Et si le cœur, l'âme, l'esprit et l'intelligence sont ainsi liés au service de Dieu, la vie entière d'un tel chrétien sera un culte continuel, bien plus précieux aux yeux de Dieu que les holocaustes et toutes les offrandes ; ce sera une adoration en esprit et en vérité, Jean 4:24 .

L'assentiment du scribe plut beaucoup à Jésus, puisqu'il vit qu'il avait bien réfléchi, qu'il avait bien compris la distinction que Jésus voulait présenter, qu'il saisit le sens du Seigneur. Il lui dit joyeusement : Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. La réponse du Seigneur l'avait ramené à la raison. Il avait pris confiance dans le Maître d'Israël et dans sa doctrine ; il en était venu à la conclusion que cet homme devait être le Messie d'Israël. Les premiers faibles mouvements de foi avaient commencé dans son cœur. La Parole divine a toujours le pouvoir de convaincre même les ennemis et les contradicteurs.

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