Et elle vint aussitôt en hâte vers le roi et lui demanda, disant : Je veux que tu me donnes bientôt dans un destrier la tête de Jean-Baptiste. Pratique, cette fête d'anniversaire arrivait juste à point, au bon moment pour être d'accord avec les plans vengeurs d'Hérodias, car elle nourrissait toujours sa rancune contre Jean-Baptiste.

A sa naissance. jour, Hérode devait nécessairement célébrer avec style, d'une manière digne de celui qui s'attendait à porter bientôt le titre de roi, avec la permission de l'empereur et du sénat romain. Les puissants et les dirigeants de milliers et les premières familles de Galilée ont été invités, c'est-à-dire les fonctionnaires de l'État, civils et militaires, et les personnes socialement importantes de Galilée : un rassemblement imposant pour un événement si important.

La joie du banquet de la fête était à son comble, les convives s'étant sans aucun doute ingérés librement et étant dans un état de semi-ivresse lorsque la raison et les sens ont également fui, bien que la parole articulée demeure. Il y avait probablement eu aussi les formes habituelles de danse à la mode orientale pour le plaisir des invités, lorsqu'un numéro hors du programme était introduit par le rusé Hérodias.

Elle avait entraîné sa propre fille aux danses voluptueuses des danseuses, et la jeune fille entra dans la salle de banquet et dansa avec un abandon insouciant et sans vergogne. La danse plut à Hérode et à ceux qui étaient allongés autour des tables. Ils étaient à peu près arrivés à la condition où de telles expositions étaient enclines à les séduire avec une force particulière. Hérode a immédiatement fait une promesse extravagante à la jeune fille, l'encourageant à nommer la récompense qui devait être la sienne pour cette danse.

Et quand elle, soit épuisée après l'exercice acharné, soit hésitant naturellement sur l'offre, était encore indécise, il ajouta un serment, jurant qu'elle aurait son désir, bien qu'elle aspire à la moitié de son royaume : un véritable exemple de larmoyant, générosité amoureuse, comme l'appelle un commentateur. Il se peut que sa mère lui ait déjà dit à l'avance ce qu'elle devait demander, comme le récit de Matthieu le laisse entendre, bien qu'il ne le dise pas expressément, et maintenant elle avait besoin d'une nouvelle incitation.

En tout cas, elle se précipite chez sa mère, qui lui fait aussitôt comprendre le besoin de demander et d'insister sur une seule chose. Qu'il y ait eu un autre facteur déterminant ou non, Salomé, la danseuse, était maintenant prête à obéir aux ordres de sa mère. Sans tarder et d'un pas rapide, comme si l'affaire en cours était la plus intéressante et la plus joyeuse du monde, elle rentre dans la salle des fêtes. Ses paroles indiquent bien l'état de son cœur : je veux que tu me donnes sans tarder sur un plat la tête de Jean-Baptiste. Mots horribles des lèvres d'une jeune fille, "demande offerte avec une impudence froide et impertinente surpassant presque la mère".

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