Commentaire de Frederick Brotherton Meyer
2 Samuel 2:24-32
L'épée dévorera-t-elle pour toujours ?
Plus l'épée dévore, plus la haine engendrée est amère. Tôt ce matin-là, chacun des vingt-quatre jeunes hommes avait enfoui son épée dans le cœur de son antagoniste ; et, à mesure que les heures passaient, la flamme de la haine mutuelle était devenue plus chaude. On ne savait pas à quoi cela pourrait mener. La haine est comme un feu de prairie dans sa propagation rapide et sa destruction impitoyable.
A la tombée de la nuit, Abner, alarmé par les perspectives d'abattage, demande à Joab d'arrêter la poursuite. Sinon, Joab se serait battu toute la nuit. Cependant, il retira ses hommes, et Abner, redoutant toujours sa colère, traversa à marche forcée le Jourdain cette nuit-là.
La référence d'Abner à la convoitise insatiable de l'épée pour la vie humaine nous rappelle, par la force du contraste, la faim du Christ de chercher et de sauver ce qui est perdu. Son appétit d'épargner est une passion dévorante. C'est sa nourriture et sa boisson pour gagner les âmes à la vie éternelle qu'il est chargé de transmettre.