L'évasion faible de Pilate

Jean 18:25

Il se peut que, tandis que Pierre reniait ainsi son Seigneur, Jésus passait d'Anne à Caïphe, et, ce faisant, jetait sur le disciple trébuchant ce regard mêlé de douleur et d'amour qui lui brisa le cœur. Jean ne s'attarde pas sur l'épreuve devant Caïphe, parce que les autres évangélistes l'ont déjà décrite ; mais passe à raconter plus minutieusement les hésitations et la faiblesse de Pilate. Le gouverneur romain chercha d'abord à se débarrasser de la responsabilité de décider de l'aisance.

Il refusa de considérer qu'elle relevait de sa compétence, car elle semblait liée à une dispute religieuse impliquant une connaissance technique qu'il ne possédait pas. Il suggéra donc que les dirigeants juifs s'en occupent selon leurs propres statuts. Il n'y avait aucun besoin apparent que le droit romain interfère. Cependant, lorsque l'intention meurtrière des grands prêtres apparut, il devint évident que leurs accusations contre Jésus étaient d'un caractère beaucoup plus grave, et Pilate fut obligé de leur accorder toute son attention. Combien peu il se rendait compte des questions capitales à trancher ce jour-là !

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