Il y a quelque chose de pathétique et même d'étrange dans ces derniers mouvements d'Elie, tel qu'on le voit accompagné d'Elisée, et surveillé par les prophètes. On aurait dit qu'il essayait d'échapper à la solitude pour sa traduction, qu'il savait être à portée de main. L'homme sur lequel son manteau avait déjà été jeté le suivait loyalement, déterminé à se tenir à ses côtés. Quand bientôt les chars et les chevaux de feu emportèrent Elie hors de vue terrestre le cri d'Elisée : « Mon père, mon père, les chars d'Israël et leurs cavaliers ! selon toute probabilité, empruntait son symbolisme à la vision, mais se rapportait non pas aux chars sur lesquels il avait regardé, mais à Élie.

Dans la vision d'Elisée, la force d'Israël était en présence du prophète de Dieu, non pas dans son équipement militaire, mais dans le message de vérité délivré par l'âme rude mais loyale qui avait maintenant été éloignée de la vue. C'était un gémissement du cœur d'Elisée, exprimant son sentiment de perte pour la nation.

Il commença aussitôt son propre ministère, et deux incidents sont enregistrés : l'un bienfaisant, la guérison des eaux ; et l'autre punitive, la destruction des enfants. Le dernier est mal interprété s'il est considéré comme un acte de vengeance personnelle. C'était plutôt une preuve du caractère sacré de sa fonction, et du péché de refuser cette méthode de manifestation divine.

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