Lorsque Jacob s'est séparé d'Ésaü, il aurait dû se rendre directement à Béthel. Le chapitre précédent montre qu'il ne l'a pas fait mais s'est attardé à Sichem. Incontestablement, c'était une erreur. Il n'y a rien de plus périlleux que de rester n'importe où en deçà du lieu où Dieu appelle, et nous avons ici le récit de la triste et tragique récolte de cette halte. Il raconte l'histoire d'une fille souillée et de fils utilisant les instruments de la cruauté pour se venger.

C'est une révélation surprenante de la façon dont les fruits de la désobéissance d'un homme peuvent être rassemblés dans l'histoire de sa famille. Combien de fois les enfants ont été blessés de façon incalculable, parce que les parents, tout en croyant en Dieu, ont apprivoisé quelque Sichem d'avantage mondain au lieu de centrer la vie autour de Béthel et de l'autel !

La plainte de Jacob à Siméon et Lévi était totalement indigne d'un homme de foi. Il a respiré l'esprit de peur égoïste du début à la fin. Il n'y avait aucun mot de jalousie pour l'honneur de Dieu, ou d'appréciation de la nécessité de la pureté de la semence choisie. C'est tout à fait indicatif d'une peur lâche pour lui-même. Dès que la foi cesse d'être le simple principe de la vie, l'égoïsme est intronisé ; et, au lieu du courage calme qui est toujours le résultat d'une foi obéissante, s'ensuit la peur lâche de la souffrance personnelle.

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