Lamentation pour le roi de Tyr ( Ézéchiel 28:11 ).

Cet oracle se présente sous la forme d'une lamentation pour le roi de Tyr, avec ses grandes prétentions exagérées et sa destruction certaine. Il n'y a pas de bonnes raisons de l'appliquer à Satan, sauf dans le sens où le mal extrême et l'arrogance proviennent de lui. Il repose sur une vision « glorifiée » de l'Éden basée sur la propre estimation de l'homme de ce qui est désirable, des richesses et de la richesse, et doit probablement être considérée comme illustrant les prétentions extravagantes du roi de Tyr en relation avec le « jardin » primitif, comme entrelacé avec l'histoire d'Eden pour faire ressortir qu'il n'était qu'humain et qu'il avait partagé la chute.

Le roi de Tyr parlait probablement en termes de Dilmun (l'Eden sumérien), ou d'une autre forme de « paradis originel », où les dieux et les hommes se sont mêlés, décrivant sa propre origine glorieuse. Le fait est probablement qu'il revendiquait pour lui-même une préexistence et un statut semi-divin dans ce monde mythique de la préhistoire, peut-être par le biais d'une lignée ancestrale qu'il considérait comme « divine » depuis le début des temps et reproduite dans chaque roi suivant.

Ce point de vue pourrait bien avoir été soutenu par ses réflexions dans le temple alors qu'il se promenait dans le jardin du temple sacré, fondé sur une montagne artificielle des dieux et contenant des statues de chérubins. Une telle exaltation chez les hommes peut toujours produire des idées dangereuses.

Des fouilles à Gebal (Byblos) ont révélé une représentation sculptée de chérubins soutenant le trône du roi, et des créatures ailées similaires se trouvent en abondance dans le monde antique.

Le point de vue du roi sur lui-même est ensuite repris par Ézéchiel et son Dieu, et entrelacé avec l'histoire d'Eden, le véritable paradis primitif, pour représenter son véritable statut, celui-ci étant destiné à la consommation de la maison d'Israël alors qu'ils contemplaient la gloire qui était Tyr et les prétentions extrêmes de son roi, auxquelles ils ont peut-être cru à moitié.

Nous devons nous rappeler que les jardins sacrés étaient souvent liés aux temples, tout comme les « montagnes » des dieux. Ainsi 'le jardin des dieux' et 'la montagne des dieux' pourraient-ils simplement être en fin de compte un jardin de temple sacré sur une montagne artificielle dans laquelle le roi marchait comme le représentant de la divinité, pensé par lui, comme il exaltait lui-même dans ses pensées et devant son peuple, en termes de Paradis originel.

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