Deutéronome 31:13

I. La piété chez les enfants est généralement considérée par les chrétiens comme extraordinaire, ou du moins rare, et peut-être qu'il n'y a que peu d'enfants pieux. Mais il n'y a aucune théorie de la doctrine chrétienne que nous connaissions qui exclue les enfants de l'expérience et de la pratique de la vie pieuse. Dans l'état actuel de la nature humaine, les deux principes fondamentaux de la vie religieuse sont la repentance envers Dieu et la foi envers notre Seigneur Jésus-Christ, et rien dans l'enfance n'empêche la repentance et la foi de devenir des sources d'action vivantes et permanentes chez les enfants.

II. Nous devons admettre que la connaissance du péché d'un enfant est nécessairement petite, que son sens du péché est faible et son chagrin pour le péché superficiel. Mais alors il faut se rappeler que, comparativement, les transgressions réelles des enfants sont peu nombreuses, et que la tristesse selon Dieu est une croissance lente, même chez l'adulte converti. Si l'entendement d'un enfant est moins éclairé, l'âme est plus sensible ; si le jugement est moins formé, la conscience est plus tendre ; s'il n'y a que peu de force de dessein, le cœur est moins endurci par la tromperie du péché.

III. Si la piété décidée est à la portée d'un enfant, comment se fait-il que l'absence de piété chez les enfants ne nous afflige pas davantage, et que la piété chez les enfants ne soit plus notre but et notre espoir, et qu'elle ne soit pas plus fréquemment le fardeau de notre prière? Parce que la piété n'est pas recherchée chez les enfants ; on ne le voit pas là où, dans de nombreux cas, il existe ; et on ne se fie pas à ses signes lorsqu'ils sont clairement manifestes.

IV. Les enfants pieux sont l'œuvre de Dieu, créés par Jésus-Christ, et si nous voulons être le moyen d'amener les enfants à la vraie piété, nous devons leur demander de se tourner vers notre Sauveur Jésus.

S. Martin, Pluie, sur l'herbe fauchée, p. 404.

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