Ésaïe 13:12

12 Je rendrai les hommes plus rares que l'or fin, Je les rendrai plus rares que l'or d'Ophir.

Ésaïe 13:12

I. Le texte est une promesse en guise de menace. C'est une menace pour une nation, mais une promesse pour l'humanité. Le texte parle de la dévastation des hommes de guerre sera si rare que l'or lui-même perdra sa valeur. Le renversement d'une nation est prédit ici ; la destruction du puissant empire babylonien. Dans ce mépris de l'homme, que révélèrent d'abord son orgueil et sa soif de possession, se cachait le destin de Babylone. La nation si généreuse en vie humaine allait s'éteindre complètement ; l'empire qui n'accorde aucune valeur aux hommes faute d'hommes périra.

II. Notre texte est prophétique du destin et de la discipline de l'esprit exclusif. « L'isolement divin » est une chose inhumaine ; non, l'isolement n'est pas divin, car Dieu est amour. C'est au Divin dans l'homme auquel s'adresse la prophétie de notre texte. Pour l'homme comme pour Dieu, il n'y a rien sur terre de plus précieux et de plus cher que l'homme.

III. Comme c'est merveilleux l'accomplissement de notre texte dans l'Evangile ! La doctrine d'une rédemption commune a éveillé dans la conscience chrétienne le sentiment d'une vaste parenté humaine, défavorisée, non bénie, livrée à elle-même, comme une brebis n'ayant pas de berger. C'est la valeur de l'humanité perdue qui nous est révélée dans la rédemption par le Christ, et que l'Évangile ne nous fera pas oublier. Le Christ a accueilli les gens oubliés, les misérables, les négligés, les frappés par le péché, et les a forcés à entrer dans la société de son peuple. Il les appelle les Siens ; Il dit que les oublier, c'est s'oublier lui-même. Il a ouvert les yeux de ses disciples en touchant leurs cœurs.

A. Mackennal, Christian World Pulpit, vol. xxvi, p. 248.

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