Ézéchiel 13:17

I. La couture des oreillers sous les bras ou les coudes de ceux qui venaient consulter les prophétess était un acte symbolique, destiné à exprimer une réponse sous forme de parabole. Les prophétesses voulaient assurer au peuple qui venait à elles, la paix, l'aisance et l'émancipation de l'esclavage ; quoi de plus probable que qu'ils ne promettent pas seulement ces bonnes choses de venir de bouche à oreille, mais qu'ils fassent asseoir à l'aise les personnes qui s'adressent à eux, qu'ils soient calés avec des oreillers en signe et en gage de la condition de paix, de repos et d'aisance, qu'ils ont promis dans leurs prophéties.

De la même manière, je pense qu'il est probable que les mouchoirs que les prophétesses mirent sur la tête de leurs fidèles, « sur la tête des personnes de tous âges », étaient probablement un emblème de la liberté. Et quand les prophétesses placèrent ces mouchoirs sur la tête de ceux qui venaient à eux, c'était probablement dans l'intention de déclarer par une parabole, que le peuple serait bientôt libre, et non plus soumis au roi de Babylone.

II. Le comportement des prophétesses est particulièrement blâmé parce qu'il était le même pour tous ; il n'y avait qu'un message, et celui de paix pour Jérusalem, celui de joie pour l'avenir. Il n'y a pas eu d'examen de la condition spirituelle de ceux qui sont venus, et d'adaptation du message en conséquence. Le pénitent et l'impénitent avaient le même oreiller pour se reposer, et le même bonnet de liberté mis sur la tête.

Lorsque nous considérons la confusion totale qui serait produite, et la manière effrayante dont les leçons d'Ézéchiel et ses messages de lamentations, de deuil et de malheur seraient neutralisés et rendus sans effet, nous ne serons pas surpris que Dieu ait prononcé un très grave malheur à ces prophétesses, et promis comme une aubaine spéciale à son peuple qu'ils seraient délivrés de leurs mains.

III. Nous avons tous nos Ézéchiels pour nous dire la vérité, et nous avons tous nos faux prophètes et prophétesses prêts à contredire la vérité et à lui substituer des mensonges. Ézéchiel nous dit que nous devons nous repentir ; il nous assure que Dieu ne souhaite pas la mort d'un pécheur, que Dieu a, en fait, envoyé son Fils dans le monde pour que nous puissions vivre et ne pas mourir. Mais il nous dit encore que nous devons nous repentir ; qu'il faut corriger ce qui ne va pas ; que nous devons examiner quels sont nos péchés et les abandonner. Les ministres de l'Evangile du Christ commettent une erreur effrayante et dangereuse, s'ils crient un jour : « Paix, paix » et rien d'autre.

Mgr Harvey Goodwin, Sermons paroissiaux, 5e série, p. 154.

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