Hébreux 7:15

Le pouvoir d'une vie sans fin.

L'idée d'un sacerdoce semble être entrée en grande partie, sinon universellement, dans l'économie de la race humaine de tous les temps. Avant la venue du Christ, les hommes étaient sous la prêtrise de la loi ; depuis son avènement, il est lui-même devenu leur prêtre. Il y a, bien sûr, une différence large et caractéristique entre ces sacerdoces ; une différence aussi large que celle entre le fini et l'infini : le mortel et l'immortel : le temporel et l'éternel.

Au sujet du premier, il y a la dureté inexorable de la statue froide et morte ; dans le second, il y a la chaleur, le cœur, la vie et la liberté. Cette différence est en accord exact, non seulement avec la nature des deux sacerdoces, mais avec leurs objectifs. L'un, étant naturel, n'a pris connaissance que de l'extérieur, et s'est adapté en conséquence, de sorte qu'il est devenu « la loi d'un commandement charnel ». L'autre répudie cette loi et prend connaissance de la vie intérieure, et touchant le ressort moteur des aspirations spirituelles, s'adapte aux exigences immortelles, et devient ainsi « la puissance », ou la force, ou l'impulsion « d'une vie sans fin. " L'un surveille le charnel, l'autre le spirituel. L'un guide le corps, l'autre préside à l'âme.

I. Le mot emphatique du texte n'est pas « sans fin », mais « pouvoir » « le pouvoir d'une vie sans fin ». L'âme humaine ne flotte pas dans un équilibre serein d'éternelle médiocrité, mais elle grandit et se renforce avec les âges. Cette croissance ne doit pas être négligée car elle est latente et invisible. L'âme est un noyau ou un germe ou un noyau d'une possibilité illimitée.

Mais l'implication du texte semble pointer vers une perversion monstrueuse du pouvoir de la vie sans fin, vers quelque fou, insensé, entiché, en train de dépérir son pouvoir. Oui, il prend connaissance d'un tel fait, car c'est l'existence de cette épave qui a rendu nécessaire l'intervention du Grand Souverain Sacrificateur auquel le texte fait référence. L'une des leçons les plus catégoriques que le Rédempteur ait jamais enseignées lorsqu'il était sur terre fut formulée de manière catégorique sous la forme d'une question, et la question était celle-ci : « À quoi sert un homme s'il gagne le monde âme ? Ou que doit donner un homme en échange de son âme ? » Le fait même que Christ pose une telle question implique une reconnaissance de sa part de la tendance de l'homme à sous-estimer son âme et à commettre des erreurs dans le calcul de sa valeur.

Et la même cause qui nous conduit à sous-estimer notre âme nous conduit à écarter la rédemption comme un projet ou comme une théorie trop prodigieuse pour être crue. Nous pensons que ces petites âmes ne valent pas tant, et nous ne croirons pas au plan du salut, car nous n'évaluerons pas à juste titre l'immortalité à sauver. Nous ne devons jamais considérer le ciel comme une condition de médiocrité stationnaire, et nous devons nous considérer dans la conception d'une croissance éternelle, d'une expansion perpétuelle : non seulement une existence éternelle, mais un élargissement éternel.

Et ayant maîtrisé cette idée colossale, nous devons évaluer nos besoins par notre capacité, et nous devons évaluer l'œuvre de Christ par les deux ; non par notre capacité actuelle, mais par notre capacité après la fin des âges, quand ils grandiront avec l'éternité.

A. Mursell, Penny Pulpit, Nouvelle série, n° 150.

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