Jean 2:17

I. Le zèle est une des qualifications religieuses élémentaires, c'est-à-dire une de celles qui sont essentielles à la notion même d'homme religieux. On ne peut pas dire qu'un homme est sérieux dans la religion jusqu'à ce qu'il magnifie son Dieu et Sauveur ; jusqu'à ce qu'il consacre et exalte la pensée de lui dans son cœur, comme un objet de louange, d'adoration et de joie, au point d'être peiné et attristé du déshonneur qu'on lui a montré, et désireux de le venger.

En un mot, un tempérament religieux est un tempérament de loyauté envers Dieu ; et nous savons tous ce que signifie être loyal par l'expérience des affaires civiles. Être loyal, ce n'est pas seulement obéir, mais obéir avec promptitude, énergie, devoir, dévouement désintéressé, mépris des conséquences. Et tel est le zèle, sauf qu'il est toujours accompagné de ce sentiment de révérence qui est dû d'une créature et d'un pécheur envers son Créateur, et envers Lui seul.

II. D'autre part, le zèle est une vertu imparfaite ; c'est-à-dire que dans notre état déchu, il sera toujours accompagné de sentiments non chrétiens s'il est chéri par lui-même. (1) L'amour perfectionne le zèle, le purifie et le régule. (2) La foi est une autre grâce qui est nécessaire à la perfection du zèle. Nous avons besoin de foi, non seulement pour diriger nos actions vers un objet juste, mais aussi pour le faire. les exécuter correctement ; elle nous guide dans le choix des moyens comme de la fin.

Or, le zèle est très susceptible d'être volontaire ; il se charge de servir Dieu à sa manière. La patience donc et la résignation à la volonté de Dieu sont des tempéraments d'esprit dont le zèle a particulièrement besoin de cette foi dévouée qui ne tient rien pour acquis sur la simple suggestion de la nature, regarde Dieu avec les yeux d'un serviteur vers son maître. , et, dans la mesure du possible, s'assure de sa volonté avant d'agir.

Si ce correctif céleste fait défaut, le zèle devient ce qu'on appelle politique. Le zèle chrétien ne planifie aucune intrigue ; il ne reconnaît aucun parti ; il ne repose sur aucun bras de chair. Il n'attend aucune amélioration essentielle ni aucune réforme permanente dans la dispensation de ces dons précieux qui sont toujours purs dans leur origine, toujours corrompus dans l'usage que l'homme en fait. Il agit selon la volonté de Dieu, cette fois ou cela, comme il vient, hardiment et promptement ; pourtant laisser chaque acte se tenir par lui-même, comme un service suffisant pour Lui, ne pas les relier en un, ou les transformer en système, plus loin qu'Il ne le commande. En un mot, le zèle chrétien n'est pas politique.

JH Newman, Parochial and Plain Sermons, vol. ii., p. 379.

Références : Jean 2:17 . A. Barry, Christian World Pulpit, vol. xxi., p. 17 ; Le mensuel du prédicateur, vol. ii., p. 95. Jean 2:18 . RDB Rawnsley, Village Sermons, 4e série, p. 120.

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