DISCOURS : 382
LE CARACTÈRE DE JOSIAH

2 Rois 23:25 . Et comme lui, il n'y avait pas de roi avant lui qui se soit tourné vers le Seigneur de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force, selon toute la loi de Moïse ; ni après lui, il n'y eut de semblable à lui.

C'est le caractère donné au roi Josias. Un éloge similaire avait été prononcé sur son ancêtre, Ézéchias; dont il est dit : « Il s'est confié au Seigneur Dieu d'Israël ; de sorte qu'après lui il n'y eut aucun comme lui de tous les rois de Juda, ni aucun de ceux qui furent avant lui [Note : 2 Rois 18:5 .]. Mais il n'y a rien de contraire dans les deux récits : chacune de ces personnes avait ses excellences particulières, dans lesquelles il surpassait toutes les autres : Ézéchias se distinguait (comme les mots cités intimement,) pour sa confiance en Dieu ; et Josias, comme nous l'apprend notre texte, pour son zèle et sa piété.

Aucune personne, simplement humaine, n'a jamais été parfaite, depuis l'introduction du péché dans le monde. Il y a eu en effet des personnages brillants, qui ont reflété avec un grand éclat et une grande fidélité certains rayons du « Soleil de justice » ; mais de Christ seul peut-on dire : « Il est lumière, et en lui il n'y a aucune ténèbres ».

Le caractère ici donné de Josias est aussi exalté que tout ce qui a jamais été attribué à l'homme déchu : et dans le but de l'illustrer, nous proposons de marquer quelques-uns des principaux traits dont il était composé.

I. Il a commencé à servir Dieu très tôt dans sa vie—

[À huit ans, il commença à régner : et à peine arriva-t-il à des années de discrétion, qu'il commença sérieusement et avec dévotion à servir le Seigneur [Note : 2 Chroniques 34:3 .]. A seize ans, alors qu'on aurait pu s'attendre à ce qu'il ne soit studieux que du plaisir, il se détourna des vanités terrestres pour chercher son bonheur en Dieu ; et à vingt ans, quand il est probable qu'il commença à exercer sans contrôle son office royal, il s'employa à réformer toute la nation. Ne craignant pas la face de l'homme, il endigua le torrent d'iniquité qui avait submergé le pays ; et consacra au service de son Dieu tous les pouvoirs dont il était investi.

C'était sans aucun doute le plus agréable à Dieu, qui a exigé par la loi que les prémices de l'homme et de la bête soient les siens, et qui a fait une promesse particulière à ceux qui le recherchent dans l'enfance ; « Ceux qui me cherchent de bonne heure me trouveront. » Heureux serait-il si nous commencions tous à l'âge de seize ans à servir le Seigneur ; et si dès cette époque tous les talents confiés à nos soins étaient améliorés pour Dieu ! Combien mieux cela que de perdre nos jours de jeunesse dans le péché et la vanité ! Certes, nous n'avons pas tous la même autorité que lui ; mais tous, dans nos sphères respectives, devraient nous exercer au maximum de nos capacités ; se souvenant que si la jeunesse souffre de quelques désavantages en matière d'influence, elle a tendance à faire honte à l'indolence des années plus avancées, et à impressionner plus fortement l'esprit de ceux qui sont encore jeunes et tendres.

Alors que nous disons à tous : « Souviens-toi de ton Créateur aux jours de ta jeunesse », nous exhortons tous, dès le premier instant où ils sentent la valeur de leur propre âme, à s'efforcer avec toute la diligence de profiter à l'âme des autres. — — —]

II.

Il poursuivit sa carrière avec un zèle et une diligence extraordinaires—

[Il semble presque incroyable que ce jeune monarque ait fait autant de choses qu'il l'a fait en si peu de temps. Il commença d'abord à extirper l'idolâtrie des tribus qui étaient sous sa propre domination ; puis se mit (par la connivence ou la permission du monarque assyrien) à effectuer les mêmes changements parmi le reste des dix tribus. Ne choisissant pas de déléguer ces travaux à d'autres, il s'est rendu lui-même « dans toute la terre d'Israël », afin de voir ses ordres exécutés.

Les moyens dont il se servait pour produire une réforme étaient des plus extraordinaires ; brisant en morceaux toutes les images qu'il pouvait trouver, en répandant la poussière sur les tombeaux de ceux qui leur avaient sacrifié; et brûlant sur les autels les ossements des prêtres qui y avaient déposé leurs offrandes [Note : Voir 2 Chroniques 34:3 .].

On voit ici à quel point il a mérité le caractère qui lui est donné dans notre texte : il est entré dans son œuvre « de tout son cœur, et de toute son âme, et de toutes ses forces ». Et c'est l'esprit que nous devons aussi manifester dans tous nos services pour Dieu. Nous ne devons pas nous laisser aller à un esprit tiède, mais «être toujours affectés avec zèle pour une bonne cause». « Tout ce que notre main trouve à faire, nous devons le faire de toutes nos forces » — — —]

III.

Il était aussi zélé à promouvoir la piété qu'à supprimer le vice...

[Quand il eut renversé les abominations régnantes, il s'efforça d'établir le culte du vrai Dieu : il répara le temple, qui était tombé en décrépitude ; il convoqua tous ses sujets, « les sacrificateurs et les Lévites, et tout le peuple, petits et grands », et leur lut lui-même la parole de Dieu, et fit alliance avec le Seigneur pour lui et pour eux de servir le Seigneur Dieu avec tout leur cœur ; et « il fit tenir tout le peuple à l'alliance.

Après cela, il célébra une Pâque telle qu'elle n'avait pas été célébrée même depuis le temps de Samuel jusqu'à cette heure-là, et il contribua lui-même très largement aux dépenses de celle-ci.
Or c'était là une véritable piété : c'était là un souci manifeste de l'honneur de Dieu et du bien des hommes. C'est ce qui exalte le plus un personnage. Nombreux sont ceux qui seront extrêmement zélés contre le blasphème ouvert, qui pourtant n'ont aucun souci réel, pour l'honneur et la gloire de Dieu.

Mais nous devons combiner « la piété avec l'honnêteté ». Nous devons travailler, chacun dans sa sphère, à promouvoir la connaissance et le culte de Dieu : et nous étant livrés à lui dans une alliance perpétuelle, nous devons nous efforcer d'engager aussi les autres à une semblable soumission d'eux-mêmes à lui. D'une manière particulière, nous devons nous-mêmes respecter, et au maximum de notre pouvoir, faire en sorte que les autres considèrent aussi les merveilles de l'amour rédempteur.

Puisque « Christ notre Pâque est sacrifié pour nous, nous devons célébrer la fête » — — — Voici la place pour les meilleures énergies de nos âmes. En ce qui concerne ces choses, il n'est pas possible d'être trop sérieux, pourvu que nous soyons également attentifs à chaque devoir et attentifs «à ce que Dieu en toutes choses soit glorifié par le Christ Jésus» — — —]

IV.

Dans tout ce qu'il a fait, il a adhéré strictement à la parole de Dieu—

[Dès le premier moment où les Écritures lui furent trouvées et lues, il résolut d'en faire l'unique règle de sa conduite. Il « s'humilia profondément devant Dieu » pour le mépris total d'eux qui s'était répandu dans tout le royaume : et il les lut lui-même aux oreilles de son peuple, et exigea une conformité à chacun d'eux. En célébrant la Pâque, il était particulièrement attentif à chaque direction donnée par Moïse relativement à cette ordonnance divine ; et en effet, dans toute sa conduite, il s'efforça d'assurer une parfaite conformité avec la volonté révélée de Dieu.

C'est la chose remarquée, à la fois dans le texte et dans beaucoup d'autres endroits ; et cela forme une partie très essentielle de cette bonté, pour laquelle il est applaudi dans les annales sacrées [Note : 2 Chroniques 35:26 .].

Il arrive souvent que les hommes soient zélés pour leur parti et pour leurs opinions ; et les hommes dans un tel état « parcourront parfois la mer et la terre pour faire un seul prosélyte » : mais à moins que nous ne construisions selon « le modèle qui nous a été donné sur la montagne », nous perdons tout notre travail. Pour plaire à notre Dieu, nous devons avoir un strict respect de sa volonté révélée : et à cette fin nous devons étudier les Saintes Écritures, et « ne s'en détourner ni à droite ni à gauche ».]

Adresse-

[Ici, nous pouvons nous réjouir d'avoir tous les Écritures entre nos mains. Ils ne sont pas cachés, comme au temps de Josias ; mais sont si librement et universellement dispersés, que tout homme dans le royaume qui désire les étudier, peut les obtenir. Quelle bénédiction sommes-nous à cet égard ! Non seulement nous avons accès aux Écritures, mais nous les faisons lire et nous les expliquer de sabbat en sabbat. Apprenons donc à trembler à la parole.

Souvenons-nous que chaque mot et chaque titre sera accompli en sa saison. Gardons à l'esprit que nos écarts délibérés par rapport à elle seront visités par le déplaisir divin : et que, si nous étudions pour l'accomplir « de tout notre cœur, de toute notre âme et de toutes nos forces », Dieu, qui connaît nos cœurs, rends-nous témoignage au jour du jugement, comme ici il l'a fait au roi Josias ; et nous dira devant l'univers assemblé: "C'est bien, bons et fidèles serviteurs, entrez dans la joie de votre Seigneur."]

FIN DU VOL. III.

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