DISCOURS : 1459
LE REFUS DE PIERRE DE SON SEIGNEUR

Marc 14:71 . Mais il se mit à maudire et à jurer, disant : Je ne connais pas cet homme dont vous parlez .

LES écrivains inspirés se recommandent eux-mêmes et leurs écrits à nous, par leur fidélité à consigner leurs propres fautes — — — Si saint Marc a écrit son évangile, comme beaucoup le supposent, sous la direction de Pierre, nous sommes contraints d'admirer davantage l'humilité de Pierre surtout : puisque sa chute est racontée plus fortement, et son repentir touché plus légèrement, par ceci, que par aucun autre des historiens sacrés. Les circonstances aggravées de sa conduite, qui sont mentionnées dans le texte, servent d'une manière très frappante à nous montrer,

I. La folie de se laisser aller à la confiance en soi—

[Pierre avait été averti en général , (en commun avec les autres Disciples) qu'il abandonnerait, et en particulier , (par rapport à lui-même,) qu'il renierait, son Seigneur. Concevant qu'il était impossible qu'il soit jamais coupable d'une telle trahison, il protesta qu'il préférait mourir avec son Seigneur, plutôt que de sauver sa vie par des moyens aussi vils. Mais, lorsqu'il est venu au procès, il a accompli les prédictions de notre Seigneur.

Il ne profita même pas de l'expérience ; car, lorsqu'il eut d'abord trahi sa lâcheté, il s'exposa à des tentations inutiles en s'associant aux ennemis les plus invétérés de son Seigneur. S'il s'était rendu au palais du grand-prêtre pour témoigner du caractère de Jésus, nous aurions dû louer son courage : mais quand il n'avait pas de meilleur objet en vue que la satisfaction de sa curiosité, nous ne pouvons que condamner sa témérité et . La conséquence fut telle qu'on pouvait s'y attendre : son courage lui manqua à l'heure de l'épreuve ; et il commit les péchés mêmes contre lesquels il avait été mis en garde.

Il en est presque uniformément ainsi de nous-mêmes, lorsque nous osons nous précipiter dans la tentation, sous l'idée que nous sommes assez forts pour résister à son influence. Qui d'entre nous n'a découvert qu'une intimité inutile avec l'impie l'a conduit à se conformer indûment à leurs habitudes et à leurs principes, et s'est avérée, en fin de compte, nuisible à son âme ? Nous avons peut-être pensé que nous pourrions maintenir notre intégrité parmi eux avec facilité et constance, bien que nous ayons été expressément avertis qu'«un croyant ne peut avoir aucune communion avec un incroyant» et que «l'amitié du monde est inimitié avec Dieu». Mais le résultat de toutes nos expériences a uniformément établi cet aphorisme divin : « Celui qui se confie en son propre cœur est un insensé. »]
Dans la conduite de Pierre, nous pouvons encore voir,

II.

Le danger de céder à la peur de l'homme...

[Pierre était naturellement d'un esprit audacieux et intrépide. Mais il a été laissé à cette occasion, afin qu'il puisse connaître sa faiblesse et avoir une preuve convaincante que sa force était en Dieu seul. Il est en effet courant de représenter sa tentation comme de la lumière ; comme s'il avait été intimidé par la voix d'une servante. Mais quiconque tient compte de toutes les circonstances qui sont relatées dans les différents évangélistes, verra qu'il avait de nombreuses raisons de craindre ; et que, s'il avait avoué sa liaison avec Jésus, il aurait très probablement participé à son sort ; d'autant plus qu'on saura bientôt qu'il était celui qui, une heure ou deux auparavant, avait tenté de tuer un serviteur du grand-prêtre.

Mais son esprit aurait dû être fortifié contre le danger. On lui avait dit, lorsqu'il était devenu pour la première fois un disciple de Jésus, qu'il devait « tout abandonner » et « haïr même sa propre vie » afin d'être approuvé comme son disciple : et il avait très récemment professé qu'il était prêt à mourir. dans la cause de son maître : il aurait donc dû maintenant remplir ses engagements et montrer qu'il avait à la fois compté le prix et était prêt à le payer.

Mais son courage lui manqua ; et être acheté une paix temporaire aux dépens de son honneur, de sa conscience et de son âme.
Il est dit à juste titre que « la crainte de l'homme attire un piège ». C'est peut-être en soi l'un des plus grands pièges qui se dressent sur notre chemin vers le royaume des cieux. La profession du christianisme ne nous expose pas en effet maintenant à des souffrances comme au temps des apôtres : mais un véritable amour de l'Évangile et une conformité à l'image du Sauveur sont aussi offensants qu'ils l'ont toujours été pour un monde impie : personne ne peut non plus devenir un disciple sincère et zélé du Christ sans encourir beaucoup de haine, de mépris et d'opprobre.

Ce n'est pas non plus facile à supporter pour nous. Un homme qui pourrait faire face à un ennemi avec un courage inébranlable, ne serait pas capable de faire face aux ricanements et au ridicule de ses prétendus amis. Et c'est pourquoi beaucoup, comme Nicodème d'autrefois, ont honte et ont peur de maintenir une connexion ouverte avec les amis du Christ. Bien qu'ils sachent dans leur cœur que Christ est la seule source de vie spirituelle et éternelle ; et que seuls ceux qui le suivront dans ce monde jouiront de lui dans le monde à venir ; ils ont peur d'avouer leurs principes et ont honte de s'associer avec les adhérents connus du Christ. Mais, si elles le nient en présence de ses ennemis, il va sûrement les nier en présence de son Père « .]
Nous, enfin, vous montrer du texte,

III.

Jusqu'où nous pouvons aller, quand une fois que nous commençons à tomber—

[Pierre a commencé par dissimuler (se mêlant aux serviteurs, comme s'il avait été parfaitement d'accord avec eux), puis a renié son Seigneur, et a finalement confirmé ce refus avec les serments et les imprécations les plus horribles : oui, il a nié qu'il même autant que savait l'homme. Qui aurait pu penser que Pierre serait tombé si bas ? Mais la descente est très escarpée ; et personne ne sait, une fois qu'il cède au péché, où le mènera ses mauvaises dispositions.

Le péché fait une brèche dans l'âme ; et si l'on n'emploie pas d'abord les moyens d'entraver sa marche, elle inondera bientôt l'homme tout entier. L'exemple de Pierre dans le texte est un mémorial permanent au peuple de Dieu et un avertissement pour lui de résister aux premiers mouvements du mal dans son sein. Judas a commencé par de petits larcins ; et Demas avec des couvertures secrètes ; et David avec des regards dévergondés. Si nous ne profitons pas de leurs exemples, le mieux que nous puissions espérer sera d'être ramené à Dieu avec des « os brisés » ; et il est probable que nous finirons par manquer le ciel, si ce n'est d'avoir un avant-goût de l'enfer dans nos seins, même pendant que nous sommes ici. Si nous voulons maintenir notre intégrité, nous devons non seulement fuir le péché grave, mais « haïr même le vêtement taché de chair ».]

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