Exode 3:5

5 Dieu dit: N'approche pas d'ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte.

RÉVÉRENCE

« Enlève tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte.

Exode 3:5

Le texte est un appel au respect. J'ai à peine besoin de dire combien ce devoir est insisté dans l'Écriture, à la fois à titre de précepte et d'exemple.

Nous devons tous avoir été frappés par le sentiment exprimé envers Dieu dans l'Ancien Testament. Quelle crainte profonde ! quelle adoration prostrée mais aimante ! quel sens admiratif de sa bonté ! quel désir, quelle faim et soif, après la connaissance, après la vue, de Lui !

Qu'est-ce que la révérence ? Quels sont ses ingrédients, ses éléments constitutifs ? Qu'est-ce qui l'empêche et qu'est-ce qui l'aide en nous ? Et quelles sont certaines de ses bénédictions ?

I. Je n'ai pas besoin de dire — car tous sont d'accord là-dessus — que le respect de l'Évangile doit être une chose du cœur. Il semble être composé de deux choses : la connaissance de Dieu et la connaissance de nous-mêmes. C'est le contact entre le pécheur et le sans péché. C'est l'accès d'un transgresseur conscient à Celui qui est tout à fait saint. C'est l'esprit d'un être créé, qui est également tombé, vers Celui à qui il désire par-dessus tout appartenir encore, toujours revenir, être toujours avec et toujours servir.

II. Les obstacles à un esprit de révérence se trouvent à la surface même de notre vie. Les choses qui sont vues obscurcissent les choses qui ne sont pas vues. Nous ne pouvons nous empêcher de ressentir que les choses terrestres sont très réelles. « Qu'est-ce qui peut être si réel », nous disons-nous tous, « que ce travail, cette personne, cette maison et ce jardin, ce soleil éclatant, ce monde magnifique, qui est ici devant mes yeux ? » Comparées à ces choses, toutes les autres connaissances, pensons-nous, ne peuvent être que des suppositions. La réalité même du Créateur est occultée par la chose faite.

L'irrévérence est favorisée par tout ce qui s'approche de l'irréalité de l'expression dans la prière. C'est l'un des nombreux avantages de nos prières d'église qu'elles sont pour la plupart extrêmement simples, et (ce qui n'est pas moins important pour une congrégation mixte) parfaitement à la hauteur des humbles réalisations spirituelles. Il n'y a pas grand-chose en eux qu'il soit hypocrisie pour un chrétien très humble d'utiliser. Un chrétien avancé et dévoué les trouve assez pour lui, mais un chrétien arriéré et très défaillant peut les utiliser sans les sentir irréels.

Il y a peut-être quelque chose dans le simple fait qu'elles nous soient prescrites qui nous donne confiance dans leur utilisation. Ce n'est pas toujours le cas avec les autres prières. Il n'en est pas toujours ainsi, même avec nos propres prières privées : nous sommes susceptibles, certains d'entre nous, d'employer des expressions que, si nous les examinons, nous trouverons hors de notre portée ; au-delà de la marque de notre désir, je veux dire, et pas seulement de notre expérience. Toutes ces prières sont irrévérencieuses.

Ils n'expriment pas l'esprit d'un pauvre pécheur agenouillé devant son Dieu saint. Ce sont plus ou moins les prières de celui qui pense méchamment que Dieu est tel que lui-même, et peut être induit en erreur par les mots, quand le cœur n'y est pas.

III. Nous tous, plus ou moins, pleurons un manque de respect. Il y a des moments où ça nous manque terriblement.

Mais Dieu ne voulait pas que nous soyons laissés ici, laissés ainsi. La révérence peut, par son aide gracieuse à travers Christ et par le Saint-Esprit, être acquise—oui, regagnée. Nous le bénissons pour cet espoir. Nous croyons qu'il ne désire pas notre mort mais notre vie : allons à lui ! Nous devons pratiquer la révérence, ainsi que prier pour cela. Nous devons toujours nous rappeler complètement avant de commencer à adorer. En privé, il faut, si je puis m'exprimer ainsi, méditer et étudier la présence de Dieu. Nous ne devons pas commencer nos prières sans essayer de mettre clairement devant nous Dieu une Personne vivante à qui nous venons, à qui nous allons parler.

—Doyen Vaughan.

Illustration

(1) « On craint parfois que le pouvoir de voir de grands sites ne soit en train de disparaître de nos yeux. La révérence est le silence qui tombe sur l'esprit qui contemple de telles vues et comprend, au moins, quelque chose de leur signification. La vision de Dieu est le plus grand des spectacles ; la révérence a sa source dans la fente du rocher sur le mont de la vision. Voyez Dieu en Christ et vous tombez à ses pieds dans l'adoration et l'abandon. Voyez Dieu dans votre propre cœur, et vous

… Toujours suspect et toujours vénéré

Dans la modestie du cœur.

Voyez Dieu dans la fleur qui s'épanouit dans la haie, et elle remuera—

Des pensées qui sont souvent trop profondes pour les larmes.

La révérence est la mère de nombreuses grâces : la considération, la courtoisie, le respect de soi, l'humilité sont parmi ses enfants.

(2) 'Enlever ses sandales était simplement le signe oriental du respect de ceux qui entrent dans la chambre de présence d'un grand roi. Traduit en langue chrétienne, ce commandement à Moïse nous rappelle qu'un décorum extérieur appartient au culte de Dieu. Et bien que l'esprit de révérence puisse s'exprimer de plus d'une manière, le calme dévot et l'humble attention ne jouent pas un rôle négligeable dans les services de l'Église chrétienne, surtout lorsqu'ils témoignent de l'ensemble du geste et de l'attitude de l'homme intérieur.

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