LANGUE DURE ET CUR TENDRE

« Le seigneur du pays nous a parlé durement.

Genèse 42:30

Il peut y avoir une gentillesse incommensurable qui se cache derrière un extérieur rugueux. Joseph s'est fait étranger à ses frères ; mais quelle vérité était dans son cœur, quelle tendresse, quel amour !

I. C'est donc parfois le cas dans les relations humaines. Pendant un moment, le père doit regarder gravement l'enfant qui a désobéi, et lui parler sérieusement et sévèrement ; mais sous la surface, son âme même palpite au-dessus du malfaiteur. Un véritable ami est appelé, de temps en temps, à reprendre et à réprimander son ami, plutôt que de subir le péché sur lui ; mais son affection est inchangée tout le temps.

II. C'est donc souvent dans la providence de Dieu. Il me conduit à travers des pièces sombres, le long de sentiers caillouteux, sur les pentes abruptes des collines, jusqu'aux eaux qui sont « au palais amères et à l'estomac froid ». Il semble cacher l'éclat de son visage. Mais Il ne m'aime pas moins mais d'autant plus. Il cherche mon bien le plus riche. Il consulte mon vrai bien-être.

III. Il en est de même fréquemment dans l'histoire de l'âme. Il y a la conviction du péché avant l'assurance du pardon. Il y a des troubles, et après il y a la paix. Les pleurs durent une nuit, puis la joie vient le matin. Mon Sauveur approfondit et intensifie en moi le sentiment de ma culpabilité, avant qu'il n'enlève mon lourd fardeau et m'accueille dans sa maison de vin.

IV. Le péché trouve toujours le pécheur. Laissez-moi regarder la vérité humiliante et capitale en face. Je suis enclin à refuser de le faire. Je suis disposé à prophétiser des choses douces à mon cœur.

Mais c'est insensé, ruineux, suicidaire. Cela m'empêche de ramener à la maison les consolations de Dieu. Je ne peux pas connaître le confort jusqu'à ce que je connaisse la tristesse. Je ne suis pas destiné à demeurer éternellement dans l'obscurité, mais à passer de ses ombres au soleil. Mais je ne peux pas entrer dans la région de la lumière et de la paix, jusqu'à ce que je sois devenu familier avec celle des ténèbres et de la douleur. Alors seulement « le matin se réveillera, les ombres se décomposeront ». Alors seulement les pleurs céderont la place aux cris et à la joie.

Dès que les frères de Joseph connaissent l'incube de leur culpabilité et confessent l'ignominie de leur souillure, le pardon, l'espérance et la vie ne sont plus loin.

Illustration

' Notre Frère parle parfois grossièrement, mais jamais parce qu'il ne nous aime pas. C'est pour nous tester ; pour voir si nous l'aimons pour lui-même ou pour les bienfaits qu'il nous donne ; savoir ce qu'il y a dans nos coeurs. « Tu te souviendras, dit Moïse, de tout le chemin que l'Éternel, ton Dieu, t'a conduit ces quarante années dans le désert, afin de t'humilier, pour t'éprouver, pour savoir ce que tu as dans le cœur.

Mais tout le temps qu'il nous parle durement, et même quand il nous prend notre Siméon, ses yeux sont pleins de larmes, il remplit nos sacs de blé et nous donne des provisions pour le chemin. La rugosité est un grand effort pour Lui à soutenir ; et il aspire à l'heure où il pourra jeter son masque de côté et nous parler face à face.

Tant que ce comportement étrange est en notre Seigneur, nous devons être humbles et résignés. Il faut surtout être très tendre avec nos frères. Il ne nous convient pas d'être grossiers ou austères envers eux ; mais, au contraire, doux, généreux et serviable.

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