Juges 10:4

4 Il avait trente fils, qui montaient sur trente ânons, et qui possédaient trente villes, appelées encore aujourd'hui bourgs de Jaïr, et situées dans le pays de Galaad.

TEMPS SANS TRACAS

'Trente fils qui montaient sur trente culs = poulains.'

Juges 10:4

I. Il n'y avait pas de questions sérieuses, pas de problèmes passionnants, pour engager Israël à ce moment : et donc les gens ont pris note de cet incident insignifiant au sujet des ânes-poulains. C'était sûrement un signe de la monotonie, de la banalité, de l'absence d'idéaux élevés, qui prévalaient dans tout le pays, qui conduisait à grossir le détail insignifiant. C'est en effet désastreux pour un pays quand il se livre à des commérages sur les colts, les fantaisies, les caprices et les bizarreries de la grande vie, ou des personnalités sur des personnes notables.

Un brillant essayiste de notre époque a dit un jour que, bien que nous ne soyons entrés que dans cinq ans du nouveau siècle, les enfants de cette époque appréciant les plaisirs deviennent incapables de comprendre le sérieux du siècle qui s'éloigne de notre point de vue ; et si cela était vrai, nous pourrions bien prier Dieu d'envoyer une visite d'un caractère providentiel, qui devrait nous secouer hors de notre petitesse et frivolité, et nous rendre sublimes dans la prière, héroïques dans l'effort, et exaltés dans nos idéaux.

II. Quelle est la nature de votre vie ? — Autour de vous, c'est le cri des hommes pour la nourriture, pour le travail quotidien, pour de bonnes conditions de vie ; ne pensez-vous qu'aux poulains, à la ronde incessante du plaisir, ou aux meilleures méthodes pour passer le temps ? Le récit de votre vie, la seule phrase qui en résume le but, ressemblera-t-il à celui de Jaïr et de ses trente fils ? Si c'est le cas, le prochain récit sera : 'et les enfants d'Israël firent de nouveau ce qui est mal aux yeux de l'Éternel' ; ou ceci, 'Israël était très affligé.'

III. Pourquoi ne vous consacrerez-vous pas aujourd'hui à suivre le Christ dans l'évangélisation du monde ? — Le dessein divin dans votre création n'est peut-être que vaguement appréhendé au début ; mais, alors que nous vivons à la hauteur de nos idéaux les plus élevés dans les petites choses, notre chemin s'élargit continuellement, la forêt s'amincit et la grande étendue du ciel se déploie au-dessus de nous. Le Christ veut tirer le meilleur parti de nous pour Lui-même et le grand monde.

Illustrations

(1) « Le grand danger des périodes de calme, où il y a peu pour exciter l'attention et développer l'énergie, est la tendance que les hommes peuvent remarquer de petites choses et en faire beaucoup. Il n'y avait pas grand-chose à faire en Israël quand on pouvait noter combien de fils un homme avait, et s'ils montaient sur des ânes ou autrement. Ce danger assaille toute vie. A défaut de grandes questions, de passionnants problèmes d'ordre impérial ou social, les hommes se livrent à de petits pédanteries, à des amusements frivoles, à des enquêtes insignifiantes ; la plus grande nature dort, et la petite fantaisie active et agile préside à la vie et la gaspille. Nous voulons de temps en temps une grande occasion héroïque qui engloutira toutes nos petites fantaisies, caprices et bizarreries et fera de nous des hommes.

(2) « Toute l'analogie de cette période de l'histoire d'Israël ne laisse aucun doute sur le fait qu'un si long intervalle de repos entraînerait une déclinaison plus grave que n'importe laquelle de celles qui l'ont précédée. En conséquence, nous les trouvons servant tous les dieux de toutes les nations qui les entourent, « Baalim et Ashtaroth, et les dieux de Syrie, de Sidon, de Moab, des Beni-Ammi et des Philistins », à l'exception de Jéhovah ; Ils l'ont abandonné et ne l'ont pas servi. Cette fois, le châtiment était aussi flagrant que le crime.

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