Commentaire de la chaire de James Nisbet
Marc 5:43
NOURRIR DU CHRIST
'Et a ordonné qu'on lui donne quelque chose à manger.'
C'est une de ces touches de tendre considération dont est caractéristique l'histoire de Marc et qui illustrent ainsi la beauté de la prévenance du Christ. Une grande chose n'a jamais fait oublier une petite chose au Christ. Souvenez-vous toujours que Dieu est le Dieu de vos petites choses ; et que vous ne l'honorez jamais plus que lorsque vous les commettez et que vous vous reposez sur eux.
I. Dieu nourrit la vie qu'il donne . — Mais le passage nous lit une leçon plus profonde, que Dieu nourrit toujours la vie qu'il donne : partout où il donne la vie, il prend soin d'ajouter ce dont cette vie a réellement besoin pour son développement et sa perfection. On voit ça
( a ) Dans la création . La terre entière est une table dressée et amplement dressée pour la subsistance de tout ce que la main de Dieu a fait.
( b ) Dans la vie de l'homme — corps, intellect et âme.
II. Nourriture spirituelle . — Et maintenant la grande question est : « Qu'est-ce qu'il nous donne à manger, et quelle est la vitalité d'une âme ? et comment est-il communiqué ?' La réponse à cette question est une seule : « Christ est la nourriture de l'âme » (voir Jean 6). Il fera merveille avec votre âme une fois qu'il vous aura vivifié. Il vous donnera Lui-même à manger. La nourriture doit s'assimiler à la vie qu'elle doit chérir. La vie est Jésus, et la nourriture doit être Jésus. 'Comment se peut-il?'
( a ) La Parole écrite est le canal du Vivant , c'est-à-dire la Parole vivifiante de l'âme. Vous devez trouver le Christ qui est dans la Bible avant qu'il ne vous nourrisse. Seul le Christ se nourrit. Et plus vous trouverez Christ dans la Parole, plus cette Parole nourrira votre âme.
( b ) Tous les actes spirituels entre l'âme et Dieu se nourrissent.
( c ) Les relations chrétiennes et l' alimentation de la fraternité .
( d ) Enfin et surtout, la Sainte Communion a été ordonnée à cette fin même. Il s'agit essentiellement de se nourrir. C'est la fête, où se répand le plus riche, le plus doux et le meilleur ! Comment certains d'entre vous peuvent-ils s'attendre à ce que leur âme vive si vous négligez cette grande subsistance de toute vie spirituelle ? Votre corps pourrait-il vivre sans ses repas ? Le baptême du Saint-Esprit donne la vie. La communion au corps et au sang du Christ nourrit et soutient cette vie.
Ainsi, le Christ a, à bien des égards, non seulement donné un « ordre », mais l'a accompli pour son Église – que « quelque chose devrait lui être donné à manger.
Illustration
« Le Catéchisme nous enseigne ce qui est exigé de ceux qui viennent au Repas du Seigneur. Le fait du grand don de Dieu ne dépend pas de nous-mêmes. Le cadeau est là, quoi que nous soyons, que nous pensions ou que nous fassions. Mais sa valeur pour nous dépend de notre dignité. En effet, la Bible et notre livre de prières répètent les avertissements les plus solennels contre ceux qui la reçoivent indignement. Ils mangent et boivent, comme dit saint Paul, non pas comme nous l'avons traduit par « damnation », mais « jugement » envers eux-mêmes.
Être digne ne signifie pas être parfaitement sans péché ou exempt de tentation. Mais cela signifie que nous ne pouvons pas approcher la Sainte Communion après avoir commis une désobéissance délibérée à la loi de Dieu pour laquelle nous n'avons pas demandé le pardon de Dieu. Cela signifie aussi un désir sincère d'être ce que Dieu veut que nous soyons, et de faire ce que Dieu veut que nous fassions ; et donc aussi une lutte et des efforts honnêtes et incessants pour être ceci et faire cela.
Si nous n'avons pas, et savons que nous n'avons pas, ce désir, et ne faisons pas, et savons que nous ne faisons pas, cet effort, alors le Sacrement, qui rend l'union entre le Christ et son peuple la plus complète, ne fait que marquer et augmente notre séparation d'avec Lui, et c'est ce que signifie réellement « jugement ». Tout don du sacrement se transforme en son contraire : la nourriture qui devrait fortifier la vie de l'âme ne fait qu'augmenter sa mort aux choses spirituelles.