UN SERVITEUR DE DIEU NON VOULU

'Mais Balaam répondit et dit à Balak: Je ne t'ai pas dit, disant: Tout ce que le Seigneur dit, je dois le faire?'

Nombres 23:26

I. Avec tous les traits favorables que l'on peut remarquer dans le caractère de Balaam, les traits de son péché qui l'obsède sont clairement marqués. — Le pouvoir de l'argent sur Lui semble avoir été connu, et ainsi, lorsqu'il refusa de venir, Balak espéra vaincre ses scrupules par le pot-de-vin d'une grande promotion. Et la conduite du prophète justifiait bien ces attentes. Il craignait Dieu si loin qu'il n'osait pas se rebeller directement contre sa volonté ; mais il était tellement amoureux des gauds, des honneurs et de la richesse du monde, qu'il essayait toujours de faire plaisir à sa conscience pour plier la ligne du droit à la ligne de l'intérêt apparent. Il pensait sécuriser ce monde et le suivant ; il perdit les deux : il avait trop de vérité pour s'assurer les récompenses de Balak ; il avait trop peu de vérité pour échapper à la colère de Dieu.

II. La leçon à tirer d'un tel personnage est sûrement évidente pour nous. — Le caractère de Balaam est celui d'un chrétien timide. Il fait un sacrifice partiel et involontaire. Il est, comme Balaam, un homme incertain, irrésolu et hésitant, avec de nombreux meilleurs principes et sentiments, mais avec un sous-bois de mal qu'il ne déracinera pas complètement.

III. De l'histoire de Balaam, nous apprenons : (1) l'importance pour chacun de nous d'être vraiment des chrétiens sincères, de donner à Dieu nos cœurs et nos affections ; (2) l'importance de s'efforcer de soumettre entièrement chaque péché séparé auquel nous sommes tentés ; (3) le grand besoin que nous avons de rechercher avec ferveur de Dieu le don d'un cœur sincère.

Mgr S. Wilberforce.

Illustration

« Notez la subtilité de la tentation qui l'a vaincu. Il y avait le rêve de l'avarice ; mais encore plus de puissance et d'ambition. Balak a touché une corde sensible lorsqu'il a dit (v. 17) : « Je ferai tout ce que tu me diras. Quitter sa sphère étroite par l'Euphrate, devenir le premier homme d'un peuple puissant, être courtisé et respecté et avoir l'opportunité - qui sait, mais même cela a peut-être fait partie de son plan - d'élever ce peuple à la connaissance de la vrai Dieu, voilà quelques-unes des réflexions plausibles par lesquelles le simple devoir a été déformé.

Et sans aucun doute, Balaam s'en alla, se disant souvent : « Je ne prononcerai que la parole que le Seigneur m'a donnée, ni plus ni moins. Ainsi, lorsqu'un jeune commence même à retourner dans son esprit l'alternative au simple devoir, il trouve bientôt de nombreux arguments spécieux. Il ira avec cet ensemble de compagnons maléfiques. Qui sait, mais il peut même élever leur ton - et ainsi la conscience est remplie de belles résolutions. Mais le fait demeure. « La colère de Dieu s'est allumée parce qu'il est parti. » '

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