LA DEUXIÈME ÉPÎTRE DE PIERRE.

Eusèbe, dans son histoire ecclésiastique, livre 3. chap. 3, dit : « Une épître de Pierre, appelée sa première, a, par consentement général, été reçue comme authentique, parce que les dignes anciens l'ont citée dans les siècles passés dans leurs écrits, comme d'une autorité incontestable et incontestée. Mais en ce qui concerne ce qu'on appelle sa deuxième épître, nos prédécesseurs nous ont dit qu'il n'était pas reconnu comme faisant partie du nouveau testament. Néanmoins, parce que pour beaucoup cela semblait utile, il a été lu avec diligence, avec les autres écritures. »

Les anciens souffraient de grands défauts de la connaissance générale ; ils n'avaient pas les avantages de la presse, qui ouvre un flot d'intelligence de tout le monde. Dr Lardner, dans le vol. 2. de sa crédibilité de l'évangile, a prouvé qu'Eusèbe n'était pas au courant de l'usage que les anciens faisaient de cette épître. Saint Clément de Rome fait trois allusions au deuxième chapitre et une au troisième.

Il est mentionné deux fois dans le Pasteur par Hermès, est clairement cité par Justin Martyr, et souvent par les auteurs ultérieurs. Mais comme Pierre parle avec force de la divinité du Christ, les hérétiques ne manquaient pas de mises en garde et de scrupules. Ils demandent instamment qu'il n'ait pas été admis dans le canon syrien du nouveau testament.

L'épître contient sa propre défense. Le nom, Simon Pierre, un apôtre de Jésus-Christ. Il mentionne aussi son grand âge, et le rapprochement de son martyre ; la gloire qu'il a vue et la voix qu'il a entendue lors de la transfiguration. En tout, on retrouve le même apôtre, le même style, diversifié seulement par les années et les circonstances, et le même esprit paternel qui souffle dans l'ensemble. Il parle avec la dignité d'un apôtre et appelle Paul son frère bien-aimé. Que peut exiger de plus l'hypercritique ?

Le but et la conception des deux épîtres coïncident. Il écrit généralement à tous les chrétiens, illustrant le solide fondement de leur foi et de leur espérance. Il renforce les préceptes divins par le poids de l'exemple antique, et alarme la conscience des pécheurs par le jugement prochain d'un Dieu vindicatif.

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