LE LIVRE D'AGGAI.

Ce prophète, semble-t-il, est né à Babylone. Les prophéties qui nous sont envoyées par lui et par sept autres prophètes sont très brèves. Soit ils n'ont enregistré que ce que la Parole du Seigneur leur a transmis, soit leurs écrits ont été abrégés par la grande synagogue. Ce dernier est soupçonné d'avoir été le cas. Les juifs cependant n'osèrent pas mettre la main aux ordres immédiats du Saint-Esprit. Les saints prophètes refusèrent sans doute d'associer les bonnes effusions ordinaires de leur cœur aux paroles et aux prédictions immédiatement inspirées par le Seigneur.

Ils étaient tenus de prononcer sa parole, comme sa parole, sans glose ni commentaire, sans ajouts ni diminutions. Le Seigneur parla à Aggée la deuxième année de Darius le premier, qui selon la table des rois perses de Ptolémée, donnée sur Daniel, chap. 9., tombe la dix-neuvième année depuis le commencement du règne de Cyrus, et la soixante-huitième année depuis la chute de Jérusalem ; et comme dans Usher, cinq cent vingt ans avant la naissance du Christ.

Helvicus, dont la chronologie est maintenant devant moi, dit cinq cent vingt sept ans, et place la véritable période de la naissance du Christ deux ans plus tard qu'Usher. La fondation du temple fut posée la deuxième année après le retour de Zorobabel de Babylone. Mais Cyrus étant rappelé et engagé dans des guerres du nord, et les gouverneurs perses faisant une violente opposition, le travail fut arrêté jusqu'à ce que le Seigneur inspira ce prophète à aller parmi les juifs couchés comme une flamme de feu. Aggée en effet, en conjonction avec Zacharie, pourrait être dit qu'il achève le temple et voit la pierre du sommet portée avec des cris, de la grâce, de la grâce.

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