Il est aussi à craindre au-dessus de tous les dieux.

La théologie de l'Ancien Testament

à la lecture de l'Ancien Testament, peu de sentiments se présentent plus fréquemment à nos yeux que des comparaisons entre le grand objet de culte parmi les Juifs et ces divinités imaginaires auxquelles les Gentils en général adoraient. Ce contraste imprègne à la fois leurs doctrines religieuses, leurs préceptes de moralité et leurs hymnes de remerciement et de louange. A l'esprit d'un législateur, d'un juge ou d'un prophète d'Israël, des comparaisons de ce genre s'élevaient naturellement et inévitablement, lorsqu'il était témoin de l'ignorance, du polythéisme et des superstitions des nations qui l'entouraient.

Comme les sentiments religieux des Juifs et des Gentils correspondent respectivement aux objets de leur foi et de leur culte, une comparaison concise entre la théologie de la Bible et celle des philosophes païens ne peut manquer d'être intéressante et instructive.

I. Les Grecs et les Romains surpassaient sans aucun doute les Juifs, sinon dans les dons naturels de l'esprit, du moins dans toutes les améliorations artificielles. Mais dans leurs doctrines concernant le Créateur, sa providence et ses lois, ils ne peuvent entrer en compétition avec la nation qu'ils croyaient avoir des raisons de mépriser.

II. Les écrivains de la Grèce et de Rome dépassèrent de beaucoup ceux de Judée dans la variété de leurs publications dans la variété des sujets auxquels leur génie paraît s'être adapté. Dans les auteurs de l'Ancien Testament, lorsque nous revenons sur le sujet particulier de leur excellence, nous trouvons des adresses poétiques de révérence ou de supplication à l'Être suprême, et de telles descriptions de ses actes et de sa providence, comme tout le cercle de l'humanité. la littérature ne peut pas fournir ailleurs.

III. Chez les Grecs et les Romains, les opinions les plus rationnelles sur ces sujets difficiles et importants se limitaient à un petit nombre de classes supérieures de la société. De la population illettrée, ces opinions étaient, pour des raisons d'orgueil ou de politique, systématiquement et avec succès dissimulées. Chez les Juifs, en revanche, on ne trouve aucune trace d'une croyance pour les savants et d'une autre pour les ignorants.

IV. Les philosophes de la Grèce et de Rome, s'ils ne croyaient pas eux-mêmes, permettaient ou enseignaient au peuple en général à croire qu'une divinité différente présidait à chaque nation séparée et à chaque cité séparée ; sur presque toutes les professions différentes parmi les hommes, et presque tous les différents objets de la nature ; que ces diverses divinités étaient souvent en désaccord dans leurs intérêts et opinions, et s'opposaient dans leurs souhaits et leurs poursuites. Les Juifs croyaient et enseignaient qu'il y avait un Être puissant, le Créateur et le Souverain du monde ; à l'autorité de qui tout autre être sensible devait une obéissance implicite.

V. Le culte public des Gentils s'adressait à diverses occasions à divers objets qui n'étaient pas des dieux ; et leurs rites et cérémonies étaient toujours contaminés par la superstition, et pas rarement par l'impiété. Le culte du Juif s'adressait à un seul Dieu, sous un même caractère, comme le seul objet propre d'adoration ; dont aucune image ne pouvait convenablement représenter les perfections, et à qui le culte pur et spirituel était le plus acceptable. Pour l'un, le sabbat était un repos pieux de ses travaux. Chez l'autre, les fêtes religieuses étaient des saisons d'intempérance, souvent immorales et toujours licencieuses. ( W. Barrow, LL.D. )

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