Commandez à vos enfants d'observer pour faire toutes les paroles de cette loi.

L'avantage d'une bonne éducation

I. Les avantages, voire la nécessité, d'une bonne éducation. D'autres créatures arrivent, sans leurs propres soins, à la petite perfection dont elles sont capables, et s'y arrêtent ; mais toute l'existence de l'homme, paraît-il, est un état de discipline et de progression. La jeunesse est sa préparation aux années de maturité ; toute cette vie pour une autre à venir. La nature donne les capacités de s'améliorer ; mais l'amélioration réelle que nous devons avoir le plaisir et la récompense de nous donner et les uns aux autres.

Certains esprits, en effet, comme certains sols, peuvent être féconds sans culture ; d'autres en sont stériles ; mais la nécessité générale est la même dans les deux cas ; et dans les deux cas, le plus riche et le plus capable de produire de bons fruits, sera envahi, s'il est négligé, par les mauvaises herbes les plus grossières et les plus mauvaises. La culture régulière de l'entendement est donc par quoi commence une bonne éducation. La première branche de ceci, la connaissance des langues utiles, ouvre les trésors de l'apprentissage ancien et fait nôtres les améliorations de chaque âge et de chaque climat.

Alors les parties les plus polies de la littérature ouvrent le plus agréablement les facultés et forment le goût des jeunes gens ; ornez notre discours, et attachez notre compagnie, dans les années plus mûres ; accordez une grâce à la sagesse et à la vertu ; soulager la fatigue de nos heures chargées, et remplir avec élégance les loisirs de nos vacants. En même temps, l'art de raisonner juste vient à propos, pour freiner la licence de l'imagination, et dirige sa force ; fixer les fondements de la science ; constater les degrés de probabilité, et dévoiler l'erreur spécieuse.

Avec ce guide, nous procédons sûrement. La connaissance de la nature ouvre l'univers à notre vue ; permet de juger dignement de la constitution des choses ; nous préserve de la faiblesse des superstitions vulgaires ; et contribue, à bien des égards, à la santé et à la sécurité, à la commodité et au plaisir de la vie humaine. Si de là nous examinons l'humanité : une contemplation de leurs différents états dans différents âges, et surtout de leurs anciens règlements et lois, la sagesse publique des braves et grandes nations fournira à l'esprit une variété de réflexions utiles ; nous apprenant souvent à améliorer nos propres conditions, souvent à y être heureux.

Mais si l'éducation s'arrête là, elle n'a donné que des capacités et des pouvoirs, dont la direction à des fins bonnes ou mauvaises est encore très incertaine. Celui qui ne connaît pas le bon usage de son être ; qu'est-ce que l'homme et à quoi sert-il ? quel est son bien et quel est son mal (Sir 18:8), peut facilement employer ses autres connaissances pour en être bien pire. Cette enquête est donc la plus importante.

Et quand faut-il enseigner la science de la vie, mais au début de la vie, avant que de mauvaises habitudes ne s'ajoutent à la dépravation originelle ; tandis que le respect naturel de la vérité et du droit, la seule contrainte intérieure de la jeunesse imprudente, reste relativement non corrompu, et que les graines du péché gisent encore quelque peu à la surface de l'esprit ; beaucoup plus difficiles à dégager une fois qu'elles ont pris racine et se sont fortement tordues autour du cœur.

Voilà donc l'occasion favorable où l'autorité et la raison doivent exercer à la fois leur force conjointe. Car la discipline sans instruction n'est que tyrannie ; et l'instruction sans discipline, guère mieux qu'un bavardage inutile. Mais la partie la plus sérieuse de l'éducation manque encore : la partie qui nous porte, par l'estime de l'excellence morale, à honorer et à aimer cet Être en qui sa perfection réside ; et étend notre sens intérieur du devoir, suggéré d'abord par les relations faibles et de courte durée entre nous et nos semblables, jusqu'à l'objet le plus élevé possible et éternel de celui-ci, le Créateur et le Souverain de cet univers.

II. Toutes les personnes concernées devraient s'efforcer, avec un soin commun, dans leurs postes, que ces avantages puissent être effectivement obtenus. A vous qui êtes parents, la nature elle-même a donné un tendre souci du bien-être de vos enfants comme du vôtre ; et vous rappelle à juste titre que, comme vous les avez amenés aux dangers de la vie, votre tâche est de leur assurer qu'ils s'en sortent. Vous pouvez négliger les instructions de votre fils ; mais c'est sur vous, comme sur lui-même, que son ignorance et son mépris apporteront à la fois des reproches et des inconvénients.

Vous pouvez être indépendamment de sa moralité ; mais vous êtes peut-être la personne qui en ressentira enfin le plus le besoin. Vous pouvez être indifférent à sa religion ; mais rappelez-vous, le devoir envers vous est un grand précepte de la religion ; et tous les autres favorisent de telles habitudes, comme vous pouvez amèrement vous repentir, quand il est trop tard, de votre omission de cultiver en lui ; et vivez et mourez misérablement à cause de lui, dont les soins opportuns auraient fait votre joie et votre honneur. ( Mgr Secker. )

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