Toutes les choses se ressemblent pour tous

L'impartialité de la Providence

A quoi sert la vie religieuse à l'homme puisque la Providence traite tous de la même manière ?

Cette déclaration est--

I. Phénoménalement vrai. En apparence, le bon et le mauvais sont traités de la même manière. Tous sont sujets aux mêmes maladies, deuils, déceptions, tous descendent pareillement dans la tombe.

1. C'est un fait déroutant. On aurait pu supposer antérieurement que le Dieu de sainteté et de droiture aurait, dans sa providence, traité les hommes selon leur caractère moral, que le bonheur et la misère seraient mesurés selon les mérites et les démérites de l'humanité.

2. Ce fait est significatif. Ça montre--

(1) Le caractère inaltérable des lois de Dieu. Ils ne font aucune déférence au caractère moral.

(2) La forte probabilité d'un état futur.

II. Spirituellement faux. « Toutes choses » ne « se ressemblent pas pour tous ».

1. Ils n'ont pas le même caractère.

(1) Pour les méchants, les épreuves de la terre sont soit des pertes aveugles, soit des peines. Mais pour les pieux, ce sont des châtiments de l'amour paternel.

(2) Aux méchants, la prospérité et la jouissance apparaissent comme les résultats de leur propre habileté, industrie et mérite. Aux pieux, ils apparaissent comme les faveurs imméritées d'un Dieu miséricordieux.

2. Ils ne viennent pas avec la même influence. Les épreuves irritent l'esprit des méchants ; ils purifient les pieux. La prospérité nourrit la vanité et l'ambition des méchants ; mais inspire aux pieux une humilité pieuse et une sainte gratitude. Les mêmes sols, rosées et rayons de soleil qui remplissent la ciguë de poison, remplissent le blé de nourriture pour les nations. Et les mêmes événements qui transforment certains hommes en diables, transforment d'autres en séraphins. ( Homélies. )

Providence

I. Pour que les mêmes choses arrivent incertainement et indifféremment aux justes et aux méchants dans cette vie est inévitablement nécessaire.

1. Parce que les hommes ont le pouvoir sur leurs propres actions et font ce qu'ils choisissent de faire.

2. Parce que beaucoup de prospérité et d'affliction arrivent aux hommes, non comme la récompense ou l'effet de quelque chose qu'ils ont fait par eux-mêmes, mais par descendance de leurs parents, dont les vertus et les vices ont une grande influence sur la personne et la fortune de leurs enfants par la providence de Dieu, et par les lois des hommes, et par le cours de la nature.

3. Parce qu'ils sont si mêlés dans leurs personnes, intérêts, emplois et lieux de résidence, qu'ils ne peuvent être distingués dans les événements qui leur arrivent.

4. Pour la distinction la plus évidente et la plus certaine entre elles.

II. Ceux qui font cette objection contre la providence ne sont pas des juges compétents en la cause, et supposent dans leur objection ce qui est faux. On suppose dans cette objection que les justes endurent tant de chagrin et les méchants jouissent de tant de plaisirs, qu'ils ne peuvent consister en l'amour de Dieu pour les justes et la colère envers les méchants, s'il prend note et se préoccupe de ce qui arrive. Pour mieux juger de cette supposition, considérons deux choses.

1. Que par l'état extérieur des hommes, nous savons très peu de leur douleur ou plaisir présent.

2. Si nous connaissions leur chagrin ou leur plaisir présent, nous ne pouvons en déduire quelle est la bonne et quelle est la mauvaise condition.

III. Cependant, le jour du jugement est une réponse suffisante à l'objection. Saint Paul, lorsqu'il sentit le vif de ses afflictions présentes, les appela un instant des afflictions légères, indignes d'être comparées à la gloire à révéler. ( Z. Cradock, DD )

Les souffrances des hommes bons

1. Dieu permet les souffrances des hommes de bien pour l'avancement de l'honneur et de l'intérêt de la religion. Un état passif est la sphère d'action propre aux plus nobles vertus du christianisme ; et pour cette raison le Fils de Dieu, lorsqu'il prit notre nature sur lui, choisit de paraître dans un état tel que son exemple pût avoir une influence plus puissante et plus générale sur l'humanité. Et en effet, à côté des miracles par lesquels la vérité de la religion chrétienne fut établie, rien ne contribua davantage à sa propagation que la patience et la constance invincibles de ses possesseurs.

2. Dieu a cette fin plus sage et religieuse dans les souffrances des hommes de bien : que nous puissions apprendre par eux à modérer nos affections pour ce monde trompeur ; et de jeter nos vues sur un état de bonheur plus durable et mieux adapté aux nobles facultés et inclinations de la nature humaine.

3. Les souffrances des hommes de bien sont destinées à nous rappeler à la fois notre devoir et notre danger ; lorsqu'on observe que les justes tombent et que personne ne s'en soucie, cela implique que c'est une saison appropriée pour s'enquérir des occasions des jugements publics de Dieu, et réformer les péchés qui les ont provoqués ; et cela nous incombe d'autant plus à la dignité de la personne et au caractère qu'elle soutient.

4. Il n'y a pas d'homme aussi bon mais il est conscient qu'il mérite ce qu'il souffre. Le monde ne peut peut-être pas l'accuser d'évasions visibles ou notoires ; pourtant il n'a qu'à s'interroger sur les raisons de ses souffrances, et cela acquittera en elles la justice du ciel. ( R. Fiddes. )

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