Vous saurez que je suis le Seigneur.

La connaissance de Jéhovah

L'expression « Vous saurez que je suis Jéhovah » peut signifier que vous saurez que moi qui parle maintenant, je suis vraiment Jéhovah, le Dieu d'Israël. Il n'y a, bien sûr, aucun doute qu'Ézéchiel concevait Jéhovah comme doté de la plénitude de la divinité, ou qu'à son avis le nom exprimait tout ce que nous entendons par le mot Dieu. Néanmoins, historiquement, le nom Jéhovah est un nom propre, désignant le Dieu qui est le Dieu d'Israël.

Renan s'est aventuré sur l'affirmation qu'une divinité avec un nom propre est nécessairement un faux Dieu. L'énoncé mesure peut-être la différence entre le Dieu de la religion révélée et le dieu qui est une abstraction, une expression de l'ordre de l'univers, qui n'existe que dans l'esprit de l'homme qui le nomme. Le Dieu de la révélation est une personne vivante dotée d'un caractère et d'une volonté propres, capable d'être connue de l'homme.

C'est la distinction de la révélation qu'elle ose considérer Dieu comme un individu avec une vie et une nature intérieures qui lui sont propres, indépendamment de la conception que les hommes peuvent se faire de lui. Appliqué à un tel Être, un nom personnel peut être aussi vrai et significatif que le nom qui exprime le caractère et l'individualité d'un homme. Ce n'est qu'ainsi que nous pouvons comprendre le processus historique par lequel le Dieu qui s'est d'abord manifesté comme la divinité d'une nation particulière préserve son identité personnelle avec le Dieu qui, en Christ, est enfin révélé comme le Dieu des esprits de toute chair.

La connaissance de Jéhovah dont parle Ézéchiel est donc à la fois une connaissance du caractère du Dieu qu'Israël prétendait servir, et une connaissance de ce qui constitue la vraie et essentielle divinité. ( John Skinner, MA )

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