Comme des agneaux parmi les loups

Conseils de prudence

I. LA NATURE DE LA PRUDENCE. En général, c'est une manière de discerner et d'employer les moyens les plus appropriés pour atteindre ces fins, que nous nous proposons. C'est une branche importante de la prudence pour éviter les fautes. Un faux pas ruine parfois, ou, cependant, embarrasse et retarde grandement un bon dessein. La prudence suppose également la primauté de l'innocence et de l'intégrité. Nous ne pouvons pas négliger notre devoir d'éviter le danger.

II. LA NÉCESSITÉ, LES MOTIFS ET LES RAISONS DE LA PRUDENCE. Ce sont principalement la méchanceté et la faiblesse des hommes. Les bons hommes sont donc obligés d'être sur leurs gardes et d'employer quelques moyens de défense et de sécurité. Bien plus, s'il n'y avait pas d'hommes méchants, il faudrait pourtant un comportement prudent, car certains qui n'ont pas beaucoup de réflexion ou d'expérience sont enclins à donner de fausses interprétations à des actions inoffensives. Une grande partie de la prudence consiste à se nier soi-même, afin de se tenir un peu dans les limites de la vertu.

III. QUELQUES RÈGLES ET DIRECTIVES concernant une conduite prudente, en ce qui concerne nos paroles et nos actions.

1. La première règle de prudence que je pose est celle-ci, que nous devons tâcher de nous connaître. Celui qui ne se connaît pas peut entreprendre des desseins pour lesquels il n'est pas fait et ne peut jamais accomplir, dans lesquels il doit donc nécessairement rencontrer des déceptions.

2. Efforcez-vous de connaître d'autres hommes. C'est un point de charité d'espérer le meilleur de chaque homme, et de prudence de craindre le pire.

3. Observez et saisissez les opportunités.

4. Conseiller ceux qui sont en mesure de vous donner de bons conseils.

5. Retenez et gouvernez vos affections. ( T. Lardner. )

Un agneau parmi les loups

L'un des exemples les plus remarquables de courage moral que l'histoire offre est le suivant : le vétéran Stilicon avait vaincu Alaric et ses Goths. Les Romains invitent le héros et sa pupille - un garçon stupide et lâche, l'empereur Honorius - à des jeux de gladiateurs en l'honneur de la victoire. L'empire est chrétien depuis cent ans, mais ces spectacles infâmes et brutalisants continuent toujours. Ils sont défendus avec toutes sortes de sophismes du diable.

Les jeux commencent ; les hommes grands et forts entrent dans l'arène ; le cri tragique retentit dans l'amphithéâtre : « Ave Caesar, moritari te salutamus ! les épées sont tirées, et dans un instant le signal sera baigné de sang. A ce moment précis, un moine grossier et ignorant saute dans l'arène. « Les gladiateurs ne combattront pas », s'exclame-t-il. « Allez-vous remercier Dieu en versant le sang innocent ? » Un cri d'exécration s'élève de ces 80 000 spectateurs.

« Qui est ce misérable qui ose s'ériger en connaisseur mieux que nous ? Pelez-le ! Abattez-le ! Des pierres lui sont lancées ; les gladiateurs le transpercent de leurs épées ; il tombe mort, et son corps est jeté de côté, et les jeux continuent, et les gens, les chrétiens et tous, crient des applaudissements. Oui, ils continuent, et les gens crient, pour la dernière fois. Leurs yeux sont ouverts; leur sophisme est fini ; le sang d'un martyr est sur leurs âmes.

La honte arrête à jamais le massacre des gladiateurs ; et parce qu'un pauvre ermite ignorant a du courage moral, "un crime habituel de plus a été rayé des annales du monde". ( Archidiacre Farrar. )

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