Les idoles. .. sont l'argent et l'or.

Le dieu-or

L'idolâtrie consiste à donner à tout objet, qu'il soit animé ou inanimé, l'œuvre des mains de l'homme, ou l'œuvre des mains divines, l'amour et le culte qui appartiennent à l'Existence Suprême. "Tu n'auras d'autre Dieu que Moi." Mais l'avoir signifie l'aimer de tout son cœur, de tout son esprit et de toute sa force. Le dieu de l'homme est l'objet qu'il aime le plus. L'or est donc une divinité, et non des moindres, peut-être la principale.

I. Le dieu-or est le plus populaire des dieux. On dit que la Grèce et la Rome antiques n'avaient pas moins de trente mille divinités, et que dans les païens modernes, à présent, leur nom est légion. Mais dans tout ce monde civilisé, le dieu-or règne en maître. Dites-moi, y a-t-il autre chose qui absorbe autant de pensées humaines, d'affections humaines, de plans, d'activités et de temps humains que l'or ? La civilisation multiplie partout les sanctuaires, les autels et les fidèles de Mammon.

II. Le dieu-or est le plus malicieux des dieux. Les lourdes roues du char de Juggernaut ont écrasé des millions ; Krishna, Moloch et d'autres divinités païennes ont torturé et détruit leurs fidèles, mais y a-t-il une divinité dans le long rouleau d'adoration idolâtre plus terriblement destructrice que le dieu-or ?

1. Comme c'est avilissant ! Elle éteint le sens de la vertu, aveugle les perceptions morales, scelle les sympathies sociales, menotte les facultés morales et enchaîne cette âme pour faire en sorte que les régions incommensurables de la lumière et de la vérité ne deviennent qu'une motte de poussière. C'est une loi que l'âme ne peut jamais s'élever au-dessus de son dieu.

2. Quelle paix troublante ! Il maintient son fidèle dans un tumulte constant. Elle brise l'harmonie des familles, perturbe l'ordre de la société, soulève les nations dans la guerre et l'effusion de sang. « Midas », dit Carlyle, « aspirait à l'or et a insulté les Olympiens. Il a obtenu de l'or pour que tout ce qu'il touche devienne de l'or, et lui, avec ses longues oreilles, ne s'en porte guère mieux. Midas avait insulté Apollon et les dieux : les dieux lui donnèrent son vœu, et une paire de longues oreilles qui en étaient aussi un bon appendice. Quelle vérité dans ces vieilles fables ! ( David Thomas, DD )

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