Que ceux qui aiment ton salut disent continuellement : Le Seigneur soit magnifié.

Aimer le salut de Dieu

Tous ceux qui sont sauvés pour la vie éternelle non seulement acceptent le salut de Dieu par le sentiment qu'ils en ont un besoin absolu et urgent comme la seule méthode qui répond à leur cas, mais ils en tombent amoureux, lui donnent leurs meilleures affections. Faisant l'expérience de ses influences bienfaisantes et réparatrices, ils se délectent de son divin auteur – « le Dieu de leur salut » ; mais ils ne le font pas, ne peuvent pas négliger le salut lui-même.

Et la parole de ce salut nous a été envoyée. On aurait dû penser que tous s'en seraient félicités. Mais le cas est bien autrement. Cependant, il y a ceux qui aiment le salut de Dieu et leur nombre augmente continuellement. Mais avec ceux-ci, il n'en a pas toujours été ainsi. Eux non plus, pendant longtemps, ne le désirèrent pas, et « ils en cachèrent pour ainsi dire leurs visages, le méprisèrent et ne l'estimèrent pas ». Mais maintenant c'est tout leur désir, car un grand changement s'est opéré en eux.

Et les raisons qui régissent à la fois ceux qui haïssent et ceux qui aiment le salut de Dieu sont les mêmes. Cela peut sembler un paradoxe, mais c'est la vérité sobre. Car si ce salut est aimé, c'est parce qu'il s'engage à délivrer tout entier du péché, dans notre amour pour celui-ci et dans notre vie en lui. Il ne fait aucun doute que d'autres aiment le salut dans le sens de la délivrance des conséquences désastreuses du péché dans l'avenir. Il n'est pas nécessaire qu'un homme soit né de nouveau pour le salut de son Dieu d'amour dans ce sens vague, extérieur et égoïste.

Tout homme est profondément opposé à la douleur et à la perdition, et ne peut pas en supporter la pensée. L'amour-propre sous forme d'autodéfense est une loi universelle relative à la vie de toute sorte, même la plus basse dans la création végétale, et en particulier dans les existences sensibles, à la fois sur terre et dans la mer. C'est si bien établi qu'il est devenu un proverbe que « l'auto-préservation est la première loi de la vie.

« La plante sensible en est un exemple. L'éponge peut également être invoquée comme une autre. Les naturalistes nous disent que, dans sa demeure natale des profondeurs, il se ressaisira de lui-même pour échapper à la destruction. Étant souvent dévoré par les poissons pour se nourrir, il découvre rapidement leur approche, et pour se protéger contre leurs desseins maraudeurs, il se contracte volontairement dans un espace beaucoup plus petit qu'il ne peut être pressé de force ; mais le danger passé, s'il a la chance de s'échapper, il reprend sa dimension habituelle.

Il ne se laissera pas dévorer tant qu'il pourra l'aider. Il est à peine besoin d'ajouter qu'aucune créature ne souffrira volontairement, surtout ce qui menace la vie, sans un dur combat et une résistance persistante jusqu'au bout. C'est pourquoi nous constatons que l'humanité convoite généralement ardemment d'être sauvée dans le sens o ! échapper à la misère et profiter du bonheur. Au moins, ils choisissent le paradis plutôt que l'enfer, bien qu'ils ne l'acceptent pas de la seule manière dont il peut être possédé, et de la seule manière dont cela vaut la peine d'être possédé.

Ils sont profondément amoureux du pardon des péchés et de l'immunité contre leurs conséquences pénales, mais ils regrettent profondément la manière dont tout cela peut être assuré. Le pardon et la sécurité qu'ils accepteront, et s'ils peuvent être assurés qu'ils n'ont rien à craindre, ce sera un grand soulagement pour eux ; mais quand vous parlez de conversion, de contrition, de résistance au péché, de mortification et d'abandon, et de faire la volonté de Dieu, ils n'écouteront pas, mais préfèrent ne pas être sauvés titan pour se séparer de leurs péchés.

Mais ceux qui aiment le salut de Dieu l'aiment pour ces mêmes raisons, qu'il les sépare à jamais de leurs péchés, les tue en eux et les conduit à la pureté de cœur et de vie. Car le salut n'est pas simplement la délivrance du danger et de la détresse. Quelque indispensable que soit cette expérience à la vie spirituelle, elle doit peu à peu se perdre comparativement ; au moins qu'un autre plus grand - oui, je dis à bon escient plus grand - devrait le remplacer et occuper sa place, à savoir, que faire pour être guéri, pour être spirituellement bien.

Curieusement, ici les hommes se querellent avec le salut de Dieu au lieu de lui permettre de faire son travail sur eux en éliminant le péché de leur nature. Mais pour cette même raison, il est ardemment aimé de ceux dont le cœur est dans le droit. Encore une fois, ce que l'on a cherché à prouver sera vu encore plus loin en invoquant la gratuité du salut. Ceci illustrera et établira davantage la vérité de ma déclaration, car c'est un fait bien connu que le salut de Dieu, en raison de son entière et absolue gratuité, est au rabais d'une part, et à une prime de l'autre.

A côté de l'entier rétablissement moral qu'elle opère, sa liberté excite à la fois la haine et produit l'amour ; et les hommes tombent et tombent avec lui pour la même raison. Le salut par la grâce donne espérance au pauvre, nécessiteux et pécheur perdu, qui est conscient de sa grande misère, de son indignité et de son mauvais désert. Comme il apprécie cette grâce ! Si sa gratuité la gâte en une incrédulité aveugle et vaniteuse, la même particularité la rend doublement précieuse pour le croyant et développe son affection la plus dévote.

Et, béni soit Dieu, c'est une transaction des plus commodes et des plus profitables pour nous. Si nous apportons à ce salut nos ténèbres, nous aurons sa lumière ; notre pauvreté, nous aurons ses richesses ; notre culpabilité, nous aurons son pardon ; notre misère, nous aurons son bonheur. ( Thomas Rees. )

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