Les idoles ont parlé de vanité

Les oracles du monde

Il n'y en a pas beaucoup qui pensent par eux-mêmes ; et même ceux qui sont censés le faire dépendent pour les matériaux de leur pensée de ce qu'ils entendent, voient ou touchent.

Dans les choses de Dieu, il doit en être ainsi, bien plus que dans les autres. La place de Dieu est de parler, et la nôtre d'écouter. Il attend de nous que nous l'écoutions, car il a le droit de parler. Mais il est ennuyeux d'être toujours dans l'attitude des auditeurs ; au moins, d'auditeurs de Dieu. Nous préférons deviner, ou spéculer, ou raisonner. Si nous trouvons que nous devons recourir à quelque autorité au-delà de nous-mêmes, nous nous rendons à tout prétendant à la sagesse,, et surtout, à quiconque professe être le représentant du Dieu invisible, et parler en son nom.

C'est pourquoi les Gentils ont eu recours à leurs « oracles », et les Juifs apostats à leurs « sorcelleries », et aux dieux domestiques ou teraphim. Ce sont les « idoles » dont parle Zacharie. Ceux que vous consultez comme dépositaires de la sagesse divine, qui prétendent vous guider et dire la vérité, ont parlé de vanité ; ils vous ont trompé avec des mensonges. Telle était l'histoire d'Israël. Ils faisaient confiance aux oracles infidèles.

Ils devinrent les dupes de ceux à qui ils s'étaient adressés pour les guider au jour de la perplexité. Leurs teraphim parlaient vanité. Cela a aussi été l'histoire de l'homme, ainsi que celle d'Israël. Il a choisi un autre conseiller à la place de Dieu ; ce peut être l'Église, ou la raison, ou l'opinion publique. Les teraphim du monde n'ont pas été peu nombreux ; leur autorité n'a pas non plus été faible ou transitoire. Il y a « l'opinion publique », cet oracle mystérieux, dont le sanctuaire n'est nulle part, mais dont l'écho de la voix est partout.

Il y a le standard des coutumes établies – les écoles de littérature, de philosophie ou de théologie. Il y a ce qu'on appelle « l'esprit du temps ». Il y a l'idole des amitiés personnelles, ou des auteurs admirés, ou des professeurs vénérés. Remarquez sur quels points ces téraphim nous induisent en erreur. Ils dénaturent la fin et le but réels de la vie, nous assurant que la gloire du Dieu qui nous a créés ne peut pas être cette fin, dans la mesure où c'est quelque chose de tout à fait transcendantal, quelque chose de tout à fait, hors de notre portée, ou de notre raison, ou de nos sympathies.

Pourquoi les hommes sont-ils ainsi induits en erreur et dupés ? Ils n'ont aucune confiance en Dieu lui-même ; ils n'ont pas non plus appris à dire : « Que Dieu soit un arbre, et que tout homme soit un menteur. Ils ne cherchent pas le Saint-Esprit, ni ne se soumettent à Lui comme leur enseignant. Les hommes n'aiment pas l'enseignement qu'ils reçoivent de Dieu et de sa Parole ; cela ne convient pas à leurs goûts. C'est pourquoi ils choisissent les prophètes des choses douces, les téraphim qui profèrent des mensonges et de la vanité.

Mais comment ces téraphim expriment-ils leurs vanités ? Ils n'ont pas besoin de le faire en prononçant une erreur grossière. Ils mêlent le vrai et le faux ; de sorte que le vrai est neutralisé par le faux, et le faux est orné et recommandé par le vrai. Et pourquoi ces oracles parlent-ils ainsi ? Ils aiment parler et aiment être écoutés. C'est une grande chose d'être consulté comme un oracle, et d'être cité comme une autorité.

Ils n'ont pas de normes élevées et sûres qui leur sont propres, et par conséquent, ils ne peuvent parler que selon leur propre sottise. C'est en tant qu'ange de lumière que Satan est désormais l'oracle du monde, ou plutôt l'inspirateur de ses oracles. Il a changé de voix ainsi que d'habit et d'aspect. Il a caché sa grossièreté et modifié son langage pour s'adapter au changement. Il y a ceux qui substituent habilement la philosophie à la foi, la raison à la révélation, la sagesse de l'homme à celle de Dieu ; qui nous prouvent que, bien que la Bible contienne les pensées de Dieu, elle ne dit pas ses paroles ; qui astucieusement nous ferait croire que le péché n'est pas une culpabilité, mais seulement une maladie ; une simple épidémie morale ; qui soutiennent, avec le bouddhiste philosophe, que l'incarnation, et non la mort, est la base de la réconciliation divine ; que les tendances de la créature sont toutes ascendantes et non descendantes.

Comme un ange de lumière, tous ses pièges et sophismes participent, plus ou moins, de la lumière. Il ordonne à ses oracles de faire appel à l'humanité naturelle de l'homme ; à nos intuitions de vertu et de droiture. L'illumination provenant du Soleil de justice est une chose, et celle provenant de Satan, en tant qu'ange de lumière, en est une autre. Fuyez les idoles qui parlent de vanité. N'écoutez aucune voix, aussi agréable soit-elle, sauf celle qui est entièrement en harmonie avec celle de Dieu. ( H. Bonar, DD )

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