Et Onan savait que la semence ne devrait pas être la sienne ; et il arriva, lorsqu'il entra vers la femme de son frère, qu'il la renversa par terre, de peur qu'il ne donne de la semence à son frère.

Ver. 9. Quand il entra chez la femme de son frère.] Dieu, pour le respect qu'il porte à sa propre institution du mariage, se plaît à supporter, couvrir et ne pas imputer de nombreuses faiblesses, folies, vanités, méchancetés qui se trouvent entre les hommes et femme. Cependant, il est exigé d'un si saint soin et conscience, de conserver entre eux, par une chasteté conjugale, le lit conjugal sans souillure; en prenant garde à un usage excessif ou intempestif de celui-ci : ce qui par les théologiens, à la fois anciens et modernes, n'est pas jugé meilleur qu'un simple adultère devant Dieu.

Qui cum uxore sua, quasi eum aliena, concumbit, adulter est, dit ce païen. b Le péché d'Onan ici était l'auto-pollution, aggravé beaucoup par son envie qui l'a poussé à cela, exprimé en ces mots, "de peur qu'il ne donne de la semence à son frère décédé." Et le plus pécheur était son péché en répandant sa semence ; parce qu'il aurait dû servir à la propagation du Messie ; c'est pourquoi le Seigneur le tua, comme aussi parce qu'il n'avait pas été averti par le châtiment de son frère. c

a Intemperans in coniugio, uxoris suae adulter est. - Août In uxorem alienam omnis amor turpis est, in suam vero nimius. - Hiéron.

b Sénèque.

c Hebraei inquiunt perinde ut homicidam, reum esse qui temere semen profundit. - Mercer., au loc.

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