Transformez vos socs en épées, et vos serpettes en lances : que les faibles disent, je [suis] fort.

Ver. 10. Transformez vos socs de charrue en épées ] Venez avec la meilleure préparation que vous puissiez faire, car vous pouvez sembler (comme on dit d'un Turc voyageur) être autant d'armureries ambulantes.

Que les faibles disent, je suis fort ] Sortez pleins et entiers, jeunes et vieux, faibles et forts, tous ceux qui sont capables de porter les armes, sans excuse. C'est une ancienne coutume en Ecosse, dans les cas d'importance, d'ordonner de porter la croix de feu, c'est-à-dire deux tisons à la manière d'une croix, et pointés sur la pointe d'une lance, et la proclamation est alors faite que tous les hommes âgés de plus de seize ans et de moins de soixante, entreront en campagne pour s'opposer à l'ennemi.

C'étaient des garçons désespérés dans la conspiration de Ket, qui, lors de la bataille près de Norwich, arrachèrent les flèches de leur propre chair et les livrèrent aux tirs des archers de leur côté : et ces autres blessés et affaiblis, non moins désespérément résolus, qui étant presque incapables de tenir leurs armes, ils feraient tout leur possible pour frapper leurs ennemis ; d'autres, enfoncés dans le corps avec une lance, couraient plus loin pour atteindre ceux qui les blessaient mortellement.

Les ennemis de la vérité feront un dur virage, mais ils porteront les armes contre Christ ; et bien que faible, il dira : « Je suis fort », un Satana impulsi et armati, dit ici Mercer, comme étant piqué, armé et agité par le diable, ce vieux meurtrier ; selon celle de Bernard : Tu vois ton persécuteur outrageux, ne t'étonne pas ; mais sachez que le diable le chevauche, le fait courir, Scito quia ab ascensore suo daemone perurgetur.

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