28. Le grand prêtre impute deux crimes à la charge des apôtres, car il les accuse de contumace ou d'entêtement, (265 ) parce qu'ils n'ont pas obéi au décret du conseil. Dans le second membre, il trahit une mauvaise conscience, ou, du moins, il montre qu'il s'occupait plutôt d'une affaire privée que d'une cause publique, car il se plaint que les apôtres feront haïr les prêtres et les scribes pour la mort du Christ. . Voici donc ce qui les nettoie, parce qu'ils craignent la vengeance et le châtiment d'un meurtre méchant. Il prétend d'abord la doctrine; mais nous pouvons comprendre à la fin qu'il n'a pas été si attentif à la doctrine. En attendant, il accuse les apôtres de sédition; car il prend cela pour une chose que tous les hommes, pour la plupart, ont accordée, (266) que Christ a été mis à mort avec justice. Néanmoins, c'est le point principal de l'accusation, qu'ils n'ont pas obéi au commandement des prêtres. C'était une offense odieuse de ne pas obéir au grand prêtre; combien plus odieux était-il donc de mépriser tout l'ordre? Mais le grand prêtre ne considère pas quel est son devoir envers Dieu et l'Église; (267) il abuse de son autorité tyranniquement, comme si elle n'était sous aucune loi, comme le Pape traite avec nous en ce jour; car voyant qu'il se prend une autorité et un gouvernement débridés, il ne craint pas de nous condamner pour schismatiques, dès qu'il nous verra refuser ses décrets; car il comprend ces phrases: "Celui qui vous méprise me méprise" (Luc 10:16;) et sur ce, il conclut que nous nous rebellerons (268) contre Dieu. Mais s'il veut être entendu comme ambassadeur du Christ, il doit parler de la bouche du Christ.

Or, dans la mesure où il joue manifestement le ministre de Satan, il emprunte l'autorité, sans honte ni couleur, du nom du Christ; oui, la forme même de discours que le grand prêtre utilise prouve à quel point les tyrans spirituels imprudents qui usurpent une autorité et une seigneurie telles qu'elles ne sont pas soumises à la parole de Dieu, osent s'accorder la liberté d'essayer ce qui leur plaît. Avec un commandement (dit-il) nous avons commandé. D'où vient une telle rigueur, sauf parce qu'ils pensent que tout cela doit être reçu sans exception qu'ils commanderont?

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