10. Nous avons déjà dit que cet homme était plutôt choisi que n'importe lequel des apôtres, que Paul, ayant écarté le gonflement de son arrogance, pourrait apprendre à entendre le moindre, et qu'il [puisse] descendre d'une trop grande hauteur jusqu'au plus bas degré. Et cette vision était nécessaire pour Ananias, de peur qu'il ne se retire par crainte de cette fonction qui lui avait été enjoint, à savoir, d'enseigner à Paul. Car bien qu'il sache que le Seigneur l'appelle, il recule, ou du moins il s'excuse. Il fallait donc qu'il ait un certain témoignage de sa vocation, qu'un succès heureux soit promis à son travail, qu'il puisse prendre cela en main avec un esprit joyeux et vaillant que le Seigneur lui a commandé. De plus, comme le Christ anime et confirme Ananias, en lui apparaissant dans la vision, ainsi il prépare et prépare Paul à toutes choses, afin qu'il puisse recevoir Ananias avec révérence, comme s'il recevait un ange venant du ciel. Le Seigneur aurait pu envoyer Paul directement à Ananias, et lui montrer sa maison, mais cela était plus propre à sa confirmation; parce qu'il savait mieux que le Seigneur avait soin de lui. Et aussi le Seigneur nous donne sa grâce, car comme il a arrêté Paul auparavant, ainsi maintenant il lui tend la main de lui-même, par son ministre. Et, pendant la saison moyenne, on nous apprend aussi, par son exemple, à être plus prêts et plus prudents pour rechercher les brebis perdues.

Dans une vision. Ce mot vision signifie un peu de lumière (582) qui a été mis devant les yeux pour témoigner de la présence de Dieu. Car c'est l'usage des visions, que la majesté de la Parole étant bien prouvée, elle peut acheter du crédit, parmi les hommes; quel genre de confirmation Dieu a souvent utilisé envers les prophètes; comme il le dit, qu'il parle à ses serviteurs par une vision ou par un rêve. Il a, en effet, permis à Satan de tromper les incroyants avec de fausses imaginations et de fausses visures. (583) Mais dans la mesure où les jonglages de Satan n'ont de pouvoir que dans les ténèbres, Dieu allège l'esprit de ses enfants pour qu'ils s'assurent qu'ils n'ont pas besoin craindre les légères. (584) Par conséquent, Ananias répond, Me voici, Seigneur, sachant en effet que c'était Dieu.

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