Amos montre dans ce chapitre que Dieu avait déjà souvent différé les châtiments qu'il s'était pourtant décidé à infliger au peuple; et ainsi il rappelle aux Israélites leur perversité, dans la mesure où ils avaient abusé de la patience de Dieu, et ne se sont pas repentis après un long laps de temps: car Dieu avait suspendu ses jugements à cette fin - afin qu'ils puissent volontairement retourner dans la bonne voie, comme il séduit généralement les hommes par sa gentillesse, à condition qu'ils soient enseignables. Depuis lors, cette indulgence de Dieu avait été sans fruit, Amos réprouve les Israélites, bien qu'il ait aussi un autre objectif en vue: pour les hommes impies, nous savons, quand Dieu les épargne et n'accuse pas immédiatement les châtiments qu'ils méritent, riez-vous d'eux, et s'endurcissent pour l'avenir, de sorte qu'ils ne craignent rien; et quand le Seigneur menace et n'exécute pas instantanément sa vengeance, ils pensent alors surtout que tous les menaçants ne sont que de simples punaises; et par conséquent, ils endurcissent leur esprit dans la sécurité et pensent qu'ils peuvent en toute impunité bagatelles avec Dieu. Dans la mesure où cette obstination prévalait parmi les Israélites, le Prophète montre ici de diverses manières qu'en vain ils glorifiaient et méprisaient ainsi en toute sécurité le jugement de Dieu; car si le Seigneur les avait épargnés pendant un certain temps, la vengeance finale n'était pas loin. C'est la somme du tout: mais une telle expression doit être considérée dans son ordre.

Une vision, dit-il, lui avait été montrée par le Seigneur; et la vision était que Dieu lui-même avait formé des sauterelles. Pourtant, certains pensent que יוצר, iutsar, est un nom, et le rendent, création; d'autres, un essaim ou une troupe. Mais ce sont des expositions forcées. Le Seigneur a alors, je n'en doute pas, formé des sauterelles en présence du Prophète, qui ont dévoré toute l'herbe. Il dit donc, quand l'herbe a commencé à pousser, c'est-à-dire après les boutures du roi Ici aussi les explicateurs varient: certains pensent qu'il est question de la tonte du roi, quand le roi avait tondu ses moutons. D'autres le considèrent comme la tonte du foin; et ils disent que la meilleure herbe était alors coupée pour l'usage du roi, afin qu'il pût nourrir ses chevaux et son bétail. Mais ces conjectures n'ont rien de bien fondé. Je ne doute donc pas, mais le Prophète appelle ici cela une coupe royale, quand par ordre public ils ont commencé à couper leurs prés. Il est en effet crédible qu'il y avait alors une règle: comme chez nous, personne ne commence la vendange de son propre chef, mais on observe une certaine heure régulière; ainsi ces découpages, qui étaient faits publiquement, étaient appelés royaux; comme l’autoroute du roi s’appelle ce qui est public. Mais pourtant le Prophète, je pense, se réfère sous cette expression figurative aux calamités antérieures, par lesquelles le peuple avait déjà été réduit quant à son nombre.

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