14. Voici le ciel. Il leur impose à nouveau la grâce, à cause de laquelle nous avons vu que le peuple était obligé envers Dieu; parce que c'était l'observation la plus efficace pour les amener à se soumettre à leur libérateur, à qui on leur rappelait qu'ils devaient tout à eux-mêmes et tout ce qu'ils avaient. D'abord, alors, il les avertit qu'ils différaient des autres, non par leur dignité personnelle, ni par l'excellence de leur race, mais parce qu'il plaisait à Dieu de les préférer, alors qu'Il régnait également sur tous. Il s'agit littéralement de «Jéhovah désirait aimer vos pères», expression par laquelle, comme on peut le voir dans de nombreux passages, le sentiment de vouloir les aimer est indubitablement marqué. Jérôme n'a donc pas utilisé à juste titre le mot «adhérer». (230) Maintenant, ce désir, par lequel Dieu a été induit librement et libéralement, Moïse s'oppose à toutes les autres causes, de peur qu'Israël ne s'arroge quoi que ce soit à eux-mêmes ou à leurs pères. Il faut aussi remarquer la comparaison entre le moins et le plus grand; car c'était une condescendance inestimable, qu'il devait en quelque sorte passer par le ciel et la terre avec toute leur beauté et leur abondance, et mettre son cœur sur quelques hommes obscurs. À cela se réfère la limitation, celle de tous les hommes, il a choisi la semence d'Abraham seul; pour le mot רק, rak, est ici utilisé exclusivement, par conséquent, je l'ai traduit par «tantummodo» seulement; à moins qu'il ne soit préférable de le rendre «Mais» ou «Et pourtant». Le sens, cependant, est clair, que Dieu, ayant ignoré toutes les nations de la terre, avait adopté gratuitement Abraham et sa race. Car il dit que non seulement leurs pères étaient aimés, mais tous leurs descendants en leur personne; sinon l'exhortation qui suit ne conviendrait pas.

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