2 Ma doctrine tombera sous la pluie. Certains, comme je ne pense pas correctement, résolvent ici le futur dans l'humeur optative, (248) car dans ce splendide éloge il célèbre plutôt, afin de recommander sa doctrine, la fécondité (249) qui lui est effectivement transmise par le Saint-Esprit, que demande qu’elle lui soit donnée lui; et mes lecteurs doivent aussitôt comprendre qu'une telle demande n'aurait en aucun cas été saisissante. Il compare donc son discours à la pluie ou à la rosée, comme s'il avait dit que, si seulement le peuple était comme le sol dans un état de douceur et de préparation, il leur livrerait une doctrine qui les irriguerait à une fécondité abondante.

Bien que cette expression se réfère spécialement, et κατ ᾿ ἐξοχὴν au Cantique, sa force et sa propriété s'étendent à tout enseignement divin; car Dieu ne parle que pour rendre les hommes féconds en bonnes œuvres, tout comme, en insufflant la succulence et la vigueur à la terre au moyen de la pluie, il la rend fertile pour la production de fruits. Mais, comme les roches et les pierres, qui ne s'imprègnent pas d'humidité des pluies les plus abondantes, beaucoup sont empêchés par leur propre perversité d'être fertilisés par l'irrigation spirituelle. C'est pourquoi Moïse rejette indirectement le blâme sur les Israélites, si la doctrine de ce cantique leur tombe en vain.

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