1. Voici maintenant les commandements. Dans ces trois versets, il répète ce que nous avons déjà vu dans de nombreux passages précédents; puisque Dieu traite si libéralement avec les Israélites, ils seraient trop pervers, à moins qu'une si grande bonté ne les incite à aimer la loi. Nous devons aussi nous souvenir de ce que j'ai déjà abordé, à savoir que, bien que j'aie remis à un autre endroit les promesses, par lesquelles Moïse exhortait le peuple à s'efforcer d'observer la Loi, j'ai néanmoins mis délibérément devant mon exposé de la Loi ces passages, en qui, en mettant la terre promise pour ainsi dire aux yeux des gens, il prépare leur esprit à la soumission, et rend la règle d'un si généreux Père agréable et délicieuse. Puisqu'ils ont été désignés pour hériter du pays, Moïse, lorsqu'il les invite à sa jouissance, leur commande d'embrasser volontiers la doctrine, pour laquelle ils ont été adoptés; et se vouer, de leur côté, à l'obéissance à Dieu, par la bonté gratuite duquel ils avaient été empêchés. Comme dans les chapitres 8 et 11, il a loué la richesse de la terre, il confirme maintenant la même déclaration; ou plutôt après explique plus complètement ce qu'il aborde ici légèrement. Ils sont tous d’accord sur ce point, que l’heureux état de vie qui était sous leurs yeux doit éveiller la gratitude du peuple, de peur que de si notables bienfaits ne soient dépensés en vain. Moïse déclare donc qu'il leur avait présenté des lois et des statuts par lesquels ils pourraient être instruits dans la crainte de Dieu; en même temps, il leur rappelle combien il serait bas en eux de ne pas être ravi à l'amour de Dieu et de sa loi par la douceur et l'abondance de la terre. Je passe sur ce que j'ai déjà expliqué, c'est-à-dire qu'il n'a rien appris de lui-même, mais qu'il était l'interprète fidèle de Dieu; et aussi qu'il ordonne que la doctrine soit transmise à leur postérité, afin qu'elle ne soit jamais perdue. D'où il apparaît combien il est difficile pour les hommes d'être dûment préparés à observer la loi, puisque Dieu ne stimule pas si souvent en vain leur indolence; car il y a une réprimande silencieuse, soit de leur indolence, soit de leur instabilité, quand Dieu ne cesse d'insister sur ce qu'il aurait suffi de signaler en un seul mot. Nous devons également remarquer la définition de la justice, à savoir qu'ils devraient faire ce qui est juste aux yeux du Seigneur; en opposition à la raison et au jugement de la chair.

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