29. Et Moïse et Aaron sont partis. On nous dit ici brièvement avec quelle fidélité et religion les deux frères ont exécuté les commandements de Dieu. Ils rassemblent les anciens du peuple, parce que la multitude puissante, comme on nous le dit, ne pouvait pas être rassemblée en un seul endroit. D'ailleurs, Dieu ne voulait pas lutter au moyen de la clameur tumultueuse et confuse d'une foule, mais avec les miracles qui respiraient calmement sa puissance divine. Mais il est encore une fois digne d'observation, qu'Aaron se substitue à parler à la place de Moïse. Car si la lenteur du discours en a empêché Moïse, pourquoi le discours de Dieu n’est-il pas adressé à Aaron? Pourquoi ce procédé détourné, qu'il promulgue au peuple, n'est-il pas ce qu'il a lui-même entendu directement, mais reçu indirectement par son frère, si ce n'est que ce mode est agréable à Dieu dans le but de prouver leur foi? Car tandis que par cette preuve l'humilité et la modestie d'Aaron étaient manifestées, puisqu'il s'opposait à ne pas dépendre de la bouche de son frère, de même la traitabilité des anciens apparaît en souffrant que les commandements de Dieu leur soient ainsi transmis de main en main, et en ne demandant pas scrupuleusement pourquoi Dieu ne s'adressait pas directement à eux-mêmes, ou ne tonnait pas d'en haut. Ils ont été, (64) cependant, aidés par les miracles, parce qu'ils étaient tellement stupéfaits par leurs misères qu'une simple prédication n'aurait eu aucun poids pour eux.

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