9. Prenez-moi une génisse de trois ans . Certains, au lieu d’une génisse de trois ans, traduisent le passage, «trois génisses» et, dans chaque espèce d’animaux énumérée, feraient le nombre trois. Pourtant, l'opinion de ceux qui appliquent le mot trois à l'âge de la génisse est plus générale. De plus, bien que Dieu n'ait pas refusé à son serviteur ce qu'il avait demandé; il n'accordait pourtant en aucun cas ce qui satisfaireait le désir de la chair. Car, quelle certitude pourrait être ajoutée à la promesse, par l'abattage d'une génisse, d'une chèvre ou d'un bélier? Car le véritable dessein du sacrifice, dont nous verrons plus à présent, était jusqu'ici caché à Abram. Par conséquent, en obéissant au commandement de Dieu, dont cependant aucun avantage n'était apparent, il prouve ainsi l'obéissance de sa foi; ni son souhait ne visait à aucune autre fin que celle-ci; à savoir, que l'obstacle étant levé, il pourrait, comme il était juste, acquiescer avec révérence à la parole du Seigneur. Apprenons donc docilement à embrasser les aides que Dieu offre pour la confirmation de notre foi; bien qu'ils puissent ne pas s'accorder avec notre jugement, mais plutôt sembler être une moquerie; jusqu'à ce que, enfin, il devienne clair de l'effet, que Dieu était autant que possible de se moquer de nous.

Continue après la publicité
Continue après la publicité