18. Et Lot leur a dit . Ici, une autre faute de Lot est censurée, parce qu'il n'obéit pas simplement à Dieu, ni ne se laisse préserver selon sa volonté, mais invente une nouvelle méthode qui lui est propre. Dieu lui attribue une montagne comme futur lieu de refuge, il choisit plutôt pour lui-même une ville. Ils sont donc dans l'erreur, qui vantent si hautement sa foi, qu'ils la considèrent comme un exemple parfait de prière convenable; car le dessein de Moïse est plutôt d'enseigner que la foi de Lot n'était pas entièrement pure et exempte de tout défaut. Car il doit être considéré comme un axiome que nos prières sont erronées, dans la mesure où elles ne sont pas fondées sur la parole. Loth, cependant, non seulement s'écarte du mot, mais se livre absurdement en opposition au mot; une telle importunité n'a certainement aucune affinité avec la foi. Ensuite, un brusque changement d'avis fut la punition de sa cupidité insensée. Car ainsi tous vacillent nécessairement, qui ne se soumettent pas à Dieu. Dès qu'ils atteignent un souhait, il se produit aussitôt une nouvelle inquiétude qui les oblige à changer d'avis. Il faut donc, en bref, soutenir que Lot n'est nullement exempt de blâme, en souhaitant une ville comme résidence; car il s'oppose l'un et l'autre au commandement de Dieu, auquel il était de son devoir d'obéir; et désire rester parmi ces plaisirs, dont il était profitable pour lui d'être retiré. Il agit donc exactement comme le ferait un malade, qui devrait refuser une opération ou une traite amère que son médecin lui a prescrite. Néanmoins, je ne suppose pas que la prière de Lot ait été totalement dépourvue de foi; Je pense plutôt que, bien qu'il ait refusé de la bonne voie, non seulement il ne s'en est pas éloigné, mais il était même pleinement résolu dans son esprit à le garder. Car il a toujours dépendu de la parole de Dieu; mais en un particulier il en tomba, en suppliant de lui donner une place, ce qui lui avait été refusé. Ainsi, avec les désirs pieux des saints hommes, on trouve souvent un mélange souillé et trouble. Je n'ignore cependant pas que parfois ils sont contraints, par une impulsion remarquable de l'Esprit, de s'écarter en apparence de la parole, sans toutefois en transgresser réellement les limites. Mais l'affection charnelle immodérée de Lot se trahit, en ce qu'il est prisonnier de ces délices mêmes qu'il aurait dû éviter. De plus, son inconstance est une preuve de sa témérité, car il est bientôt mécontent de lui-même pour ce qu'il a fait.

Continue après la publicité
Continue après la publicité