25. Simian et Levi, les frères de Dinah . Parce que Moïse dit que le massacre a eu lieu le troisième jour, les Hébreux pensent qu'à ce moment-là, la douleur de la blessure était la plus sévère. La preuve, cependant, n'est pas valable; il n'a pas non plus beaucoup d'importance. Bien que Moïse ne nomme que deux auteurs du massacre, il ne me paraît pas probable qu'ils soient venus seuls, mais qu'ils étaient les chefs de la troupe: car Jacob avait une grande famille, et il se pourrait qu'ils aient appelé certains de leurs frères pour les rejoindre; cependant, parce que l'affaire a été menée par leur conseil et leur direction, elle leur est attribuée, car Cartage aurait été détruit par Scipion. Moïse les appelle aussi les frères de Dinah, parce qu'ils étaient de la même mère. Nous avons vu que Dinah était la fille de Leah; c'est pourquoi Simon et Lévi, dont elle était la propre sœur de ses deux parents, étaient d'autant plus furieux de la violation de sa chasteté: ils furent donc poussés, non pas tant par le commun reproche porté à la race sainte et élue, (selon leur récente vantardise,) comme par un sens de l'infamie qu'ils ont provoquée. Cependant, aucun lecteur ne perçoit aisément à quel point ce crime était horrible et exécrable. Un seul homme avait péché, et il s'efforça de compenser le préjudice, par de nombreux actes de bonté; mais la cruauté de Simon et de Lévi ne pouvait être rassasiée que par la destruction de toute la ville; et, sous le prétexte d'une alliance, ils forment un dessein contre des amis et des personnes hospitalières, en temps de paix, qui aurait été jugé intolérable contre les ennemis en guerre ouverte. Par conséquent, nous percevons la miséricorde de Dieu avec ce peuple; voyant que, de la postérité d'un homme sanguinaire, et même d'un méchant voleur, il s'est élevé un sacerdoce pour lui-même. Laissez les Juifs partir maintenant et soyez fiers de leur noble origine. Mais le Seigneur a déclaré sa miséricorde gratuite par trop de preuves pour que l'ingratitude de l'homme puisse l'obscurcir. De plus, nous apprenons donc que Moïse ne parlait pas par sens charnel; mais était l'instrument du Saint-Esprit et le héraut du juge céleste; car, bien qu'il fût lévite, il est cependant si loin d'épargner sa propre race, qu'il n'hésite pas à marquer le père de sa tribu d'une perpétuelle infamie. Et il ne fait aucun doute que le Seigneur a intentionnellement voulu arrêter la bouche des hommes impurs et profanes, tels que les lucianistes, qui confessent que Moïse était un très grand homme et d'une rare excellence; mais qu'il se procurait, par art et subtilité, autorité sur un grand peuple, comme si, en effet, un homme aiguisé et intelligent n'aurait pas su que, par ce seul acte de méchanceté, l'honneur de sa race serait grandement terni . Il n'avait cependant d'autre intention que d'exalter la bonté de Dieu envers son peuple; et vraiment il n'y avait rien qu'il désirait moins que d'exercer la domination, comme il ressort clairement du fait qu'il transféra l'office de la prêtrise à une autre famille et commanda à ses fils de n'être que ministres. En ce qui concerne les Sichémites, bien qu'aux yeux de Dieu, ils n'étaient pas innocents; voyant qu’ils préféraient leur propre avantage à une religion qu’ils jugeaient légale, pourtant ce n’était pas la volonté du Seigneur qu’ils soient si gravement punis pour leur faute; mais il a subi ce châtiment signal pour suivre la violation d'une femme de chambre, afin de témoigner à tous les âges de sa grande horreur de la luxure. D'ailleurs, voyant que l'iniquité avait surgi d'un prince de la ville, la punition est à juste titre étendue à tout le corps du peuple: car puisque Dieu ne confie jamais le gouvernement à des princes méchants et vicieux, sauf dans un jugement juste, il n'y a rien d'étonnant que, lorsqu'ils pèchent, ils impliquent leurs sujets avec eux dans la même condamnation. D'ailleurs, de cet exemple, apprenons que si, à tout moment, la fornication prévaut en toute impunité, Dieu imposera enfin des châtiments d'autant plus sévères: car si la violation d'une femme de chambre était vengée par l'horrible massacre d'un toute la ville; il ne dormira pas et ne se taira pas si tout un peuple se livre à une licence commune de fornication et, de tous côtés, se connait à l’iniquité de l’autre. Les fils de Jacob ont agi en effet méchamment; mais nous devons observer que la fornication a été, de cette manière, divinement condamnée.

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