15. Nous n'avons d'autre roi que César. C'est une démonstration de folie choquante, que les prêtres, qui auraient dû bien connaître la Loi, rejettent le Christ, en qui le salut du peuple était entièrement contenu, sur qui toutes les promesses dépendaient, et de qui toute leur religion était fondée; et, en effet, en rejetant le Christ, ils se privent de la grâce de Dieu et de toute bénédiction. On voit donc quelle folie les avait saisis. Supposons que Jésus-Christ n'était pas le Christ; (165) ils n'ont toujours aucune excuse pour reconnaître aucun autre roi que César. Car, premièrement, ils se révoltent contre le royaume spirituel de Dieu; et, deuxièmement, ils préfèrent la tyrannie de l'Empire romain, qu'ils abhorraient grandement, à un gouvernement juste, tel que Dieu leur avait promis. Ainsi les hommes méchants, pour fuir le Christ, non seulement se privent de la vie éternelle, mais attirent sur leur tête toutes sortes de misères. D'autre part, le seul bonheur des pieux est d'être soumis à l'autorité royale du Christ, que, selon la chair, ils soient placés sous un gouvernement juste et légitime, sous l'oppression des tyrans.

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